Herriot, c'est tout d'abord le maire de Lyon pendant près de cinquante ans (1905-1953), cette longévité, pour une ville de cette importance n'est comparable qu'au mandat de Chaban-Delmas, à Bordeaux, de 47 à 95. Il laisse une excellente image à Lyon, où sa figure paternelle est appuyée par de nombreuses réalisations, telle la foire de Lyon, l'aéroport de Bron, la construction de grands hôpitaux modernes à l'est de la ville, ou encore le renforcement du réseau scolaire (Herriot prêtera toujours une grande attention aux politiques d'éducation.) (...)
[...] Quant à l'action de ce premier ministère Herriot, on peut distinguer la politique extérieur volontariste d'une politique intérieure et financière qui n'apporte pas satisfaction. - Concernant la politique étrangère : un succès : la sécurité collective fondée sur le triptyque arbitrage, sécurité, désarmement C'est l'esprit de Genève qui tire son origine dans le protocole de Genève (septembre 1924), adopté par la SDN a l'unanimité qui prévoyait un système d'arbitrage entre les nations et des sanctions économiques et militaires contre les agresseurs, outre les accords de Locarno. [...]
[...] Le traité de Versailles se voit privé d'une pièce essentielle. De plus la France doit composer avec les demandes pressantes des américains de remboursement de la dette, qui ont toujours refusé de le lier au paiement des réparations par l'Allemagne. Les Etats-Unis refusent donc d'ajourner l'échéance du 15 décembre. En engageant la responsabilité de son ministère sur ce remboursement (chose évidemment impossible), Herriot selon Dubief et Borne (tome 13) choisi de tomber a gauche et de ne pas mettre en péril les essentielles bonnes relations diplomatiques avec les USA. [...]
[...] (peu de militants, structures et idées vieillissantes). II. UNE ACTION POLITIQUE LOCALE POPULAIRE, UNE POLITIQUE NATIONALE DECEVANTE Herriot, c'est tout d'abord le maire de Lyon pendant près de cinquante ans (1905-1953), cette longévité, pour une ville de cette importance n'est comparable qu'au mandat de Chaban-Delmas, à Bordeaux, de 47 à 95. Il laisse une excellente image à Lyon, où sa 2/4 figure paternelle est appuyée par de nombreuses réalisations, telle la foire de Lyon, l'aéroport de Bron, la construction de grands hôpitaux modernes a l'est de la ville, ou encore le renforcement du réseau scolaire (Herriot prêtera toujours une grande attention aux politiques d'éducation.) Herriot est surtout l'homme qui a permis a la gauche de gouverner, grâce au parti radical, dans l'entre-deux-guerres, et avant le Front populaire. [...]
[...] Herriot est le radicalisme fait homme (J. Touchard) Il est en effet président du parti de 19 à 26, de 31 à 36 et enfin de 48 à 57. Il est donc un véritable leader du mouvement pendant près de 40 ans, dont la suprématie ne fut contestée que par Daladier, avec la guerre des 2 Edouard Elle oppose deux types différents de radicaux : l'agrégé moyen contre le dr es lettres ; l'homme de la doctrine contre l'opportunisme d'Herriot ; l'ouverture a gauche de Daladier face aux coopérations d'Herriot aux gouvernements de Poincaré. [...]
[...] Apres la guerre : un personnage désuet voir rétrograde. Si Kupferman dit de lui que c'est le meilleur président que pût donner la république d'avant 14, il considère également qu'il n'a pas su évoluer, alors que le république et le monde ont beaucoup évolué. Déjà dans les années 20 et 30, il s'était distingué par une méconnaissance de l'économie. Mais ce décalage technique se double après guerre par un décalage idéologique. Herriot semble en effet défendre des idées, des conceptions de la France, qui sont dépassées et qui ne rassemblent plus les français. [...]
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