L'urbanisme est une discipline dont l'objet est l'aménagement et l'organisation des villes, de leurs environs, dont la perspective est d'améliorer les rapports sociaux. Cette science fait appel à des compétences en géographie, en architecture, en ingénierie, mais aussi en droit, en sociologie, et bien sûr en histoire.
Le terme urbanisme est récent même si la discipline en tant que telle est très ancienne. L'urbanisme moderne, qui intéresse notre période, se manifeste par une nouvelle pensée de l'organisation de la ville, des réalisations planifiées à grande échelle. Une des figures les plus emblématiques de l'urbanisme moderne est celle de Georges Eugène Haussmann, à qui l'on doit les plus grands travaux d'aménagement que Paris n'ait jamais connus.
[...] - Architectures. Paris 1848-1914, Paul Chemetov et Bernard Marrey, Dunod, Bordas - Grand Larousse Universel, tome 15, édition de 1995, pp 10544 à 10546. [...]
[...] Cette logique d'ensemble fit même parler certains mécontents de Tyrannie de la ligne droite Il faut en effet noter que Haussmann n'avait pas la conception que des quartiers anciens puissent entrer dans patrimoine : il fit peu de cas de la préservation de quartiers, et donna lieu à la destruction radicale de vieux bâtiments remplacés par des nouveaux immeubles répondant tous plus ou moins aux principes suivants : Les 4 premiers étages offrent des logements de taille et prix équivalent. Les derniers étages proposent des logements plus modestes. Le tout constitue un modèle où chaque immeuble, parcelle, étaient commandés par les percées, les rues et boulevards. Le principe central était le système de circulation, qui assurait de réunir anciens et nouveaux quartiers. [...]
[...] L'urbanisme moderne s'établit alors comme véritable discipline. Mais le bilan des travaux a été comme on l'a vu très mitigé. Il y a eu certes un assainissement, embellissement, mais surtout un certain embourgeoisement de Paris avec le déplacement des taudis vers la périphérie, et une nouvelle ségrégation spatiale. En Province le bilan est encore plus contrasté avec une portée bien plus limitée des travaux. Ce qui peut effectivement être critiqué c'est la radicalité parfois avec laquelle les destructions ont été menées, et qui ont valu à des voix de s'élever en défense du vieux Paris ; tandis qu'au final, aux yeux de l'étranger, les travaux de Paris ont véritablement constitué un coup d'éclat. [...]
[...] La nécessité de soigner les villes devient une priorité. II En réponse à ces mutations, l'haussmannisation s'impose comme figure de l'urbanisme moderne, c'est-à-dire en phase avec les exigences de la société industrielle 1. Les Grands travaux, sollicités par Napoléon III, recouvrent plusieurs enjeux Les grandes directions et le système étaient arrêtés dans l'esprit du prince, dès les jours de sa présidence, et pour plusieurs points essentiels, bien longtemps auparavant Haussmann dévoile que Napoléon III avait déjà en tête les réalisations qu'il attendait des grands travaux. [...]
[...] Enfin, au 1er janvier 1870 le parc de logements atteint logements qui peuvent abriter personnes. Le dernier recensement en 1866 indiquait alors habitants Ces transformations ont eu des conséquences sur la composition sociologique de la population parisienne avec un accroissement de la richesse fiscale de la Seine. Une enquête menée en 1865 : indiquait que 40% du parc immobilier soit personnes étaient des logements abritant des indigents, donc sont non imposables. Les très pauvres n'ont donc pas été balayés de Paris. [...]
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