Haïti, anciennement Saint-Domingue, est une perle économique à l'époque coloniale, représentant un tiers du commerce extérieur français (sucre, café, indigo — toutes cultures qui mèneront à la déforestation (97%) et l'érosion actuelles d'Haïti, la rendant très vulnérable aux tempêtes tropicales). Les travailleurs sont des esclaves africains qui n'ont aucun droit. Ils gagnent leur indépendance au bout d'une longue lutte qui commence en 1791, avec une révolte, et se poursuit jusqu'en 1804, rassemblant ce faisant tous les non-Blancs.
Après l'indépendance et le départ des Blancs, les Créoles prennent la direction de la « première République noire » aux dépens des bossales qui forment pourtant 90% de la population, une situation qui perdurera sous forme d'opposition de classes : un Noir est pauvre, un Créole est riche, si un Noir est riche il est donc créole. De nos jours, 1% de la richesse est dans les mains de la bourgeoisie créole. Perpétuation donc du colonialisme après le fait colonial, accentué par une relation de dépendance d'Haïti vis-à-vis de la France qui se poursuit après l'indépendance, à quoi s'ajoute un pillage des richesses naturelles par une capitale dont l'élite est corrompue. Tel est le portrait d'une Haïti qui a bien du mal à se sortir des structures héritées du colonialisme et dont nous retracerons ici l'histoire.
[...] Raoul Cédras prend le pouvoir. Le 19 septembre 1994, une opération militaire (opération soutenir la démocratie à laquelle prennent part 21000 marines) est décidée, surtout pour des raisons de politique intérieure des É.-U. : Clinton a promis à ses électeurs d'origine haïtienne de rétablir Aristide dans ses fonctions, lui qui doit pouvoir compter sur le Black Caucus pour sa réélection à la Maison Blanche en 1996; à cause de l'embargo américain puis onusien sur Haïti (qui est exploité par l'armée et la grande bourgeoisie pour faire fructifier le marché noir, en conséquence de quoi les pauvres sont encore plus pauvres), les boat people arrivent de plus en plus nombreux sur les côtes américaines, ce qui ne plaît pas non plus à certains électeurs américains. [...]
[...] Bonnet, N L'investissement colonial au XVIIIe siècle : l'exemple de quatre plantations sucrières à Saint-Domingue", Entreprises et Histoire, no pp. 46-55. Dupuy, A The Prophet and Power: Jean-Bertrand Aristide, the International Community, and Haiti, Rowman & Littlefield, p Girard, P.R Paradise Lost: Haiti's Tumultuous Journey from Pearl of the Caribbean to Third World Hot Spot, Palgrave Macmillan, p Ibid., p Etienne, M.Y.L.C L'Expérience de la Démocratisation en Haïti depuis 1987 Laval U. [Canada]. Girard, p. 287. [...]
[...] Aristide est empêché constitutionnellement de proroger son mandat, aussi est-il remplacé par René Préval. Mais Titid, dans l'ombre, contrôle tout, de sa résidence de Tabare (la police, les trafics, la persécution des opposants). Titid reprend ses fonctions présidentielles en février 2001 (il a été élu deux mois plus tôt avec 98% des voix, ce qui est trompeur puisque le taux de participation a en fait été de 15%). Les Lavalassiens (partisans du parti au pouvoir Lavalas) et chimères (à l'origine des bandes de désoeuvrés recrutés comme gros bras; de nos jours le terme désigne les délinquants et a perdu son sens politique) entretiennent un climat d'insécurité où il ne fait pas bon être dans l'opposition. [...]
[...] Ce en quoi les Américains et les anciennes puissances coloniales ont le devoir moral d'aider les Haïtiens, tant il est vrai que la misère de ce pays découle en grande partie de son histoire coloniale. Bibliographie Bonnet, N L'investissement colonial au XVIIIe siècle : l'exemple de quatre plantations sucrières à Saint-Domingue", Entreprises et Histoire, no pp. 46-55. Dupuy, A The Prophet and Power: Jean-Bertrand Aristide, the International Community, and Haiti, Rowman & Littlefield. Étienne, M.Y.L.C L'Expérience de la Démocratisation en Haïti depuis 1987 Laval U. [Canada]. Girard, P.R Paradise Lost: Haiti's Tumultuous Journey from Pearl of the Caribbean to Third World Hot Spot, Palgrave Macmillan. [...]
[...] Haïti : perpétuation du colonialisme après le fait colonial? A. Les Américains à Haïti 2 B. Duvalier au pouvoir 3 C. L'ère Aristide 3 A. Mise en scène 4 B. Opposition et insurrection 5 Haïti, anciennement Saint-Domingue, est une perle économique à l'époque coloniale, représentant un tiers du commerce extérieur français (sucre, café [trois quarts du PNB à la fin du XIXe], indigo toutes cultures qui ensemble avec la destruction des systèmes d'irrigation coloniaux par les anciens esclaves pour effacer les traces de l'esclavagisme mèneront à la déforestation et l'érosion actuelles d'Haïti, la rendant très vulnérable aux tempêtes tropicales). [...]
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