Aimer sa religion au point de détester celle d'autrui jusqu'à le tuer peut être une définition relativement simple et encore actuelle de la notion de « guerres de religion ». Avant de recourir à la notion de tolérance, la chrétienté occidentale a ainsi longtemps pris l'habitude de recourir aux armes, soit lorsqu'elle se divisait sur des questions de foi ou de discipline religieuse, soit pour « délivrer » la Terre sainte.
[...] L'uniatisme est ici la 1 principale pomme de discorde entre les deux religions. En effet, pour les orthodoxes, l'union obtenue à la fin du XVIe siècle entre le Vatican et la métropole religieuse de Kiev (qui était la mère de l'orthodoxie slave depuis le baptême du prince Vladimir en 988), ratifiée au synode de Brest-Litovsk de 1596, reste le symbole de toutes les tentatives de reconquête catholique dans les terres orthodoxes de l'Est européen et des Balkans. D'où les nombreux assassinats de prêtres et d'évêques uniates commis par les fraternités orthodoxes extrémistes et les multiples représailles en retour. [...]
[...] Plusieurs conflits jalonnent cette histoire : une première guerre indo-pakistanaise se déroule entre 1947 et 1949, les troupes indiennes envahissent à nouveau le Cachemire en 1965 jusqu'au Pakistan puis, en novembre 1971, les troupes indiennes viennent soutenir les Bengalis dans leur lutte pour l'indépendance et l'Inde reconnaît l'indépendance du Bengladesh. Le Pakistan envahit alors le Cachemire et ce n'est qu'en juillet 1972 qu'un accord bilatéral est conclu sur le Cachemire. Depuis, régulièrement, des escarmouches ont lieu sur la ligne de front. Pour le gouvernement pakistanais, cette guerre larvée sert de mobilisation nationale. [...]
[...] Dans la situation actuelle, les acteurs eux-mêmes font de plus en plus référence au terme de guerre de religion. Ainsi, la visite du Premier ministre israélien sur l'Esplanade des mosquées le 28 septembre 2000 a-t-elle été considérée par les musulmans comme une profanation. Or, pendant trente ans, les négociations avaient essayé de tenir le religieux à l'écart Les guerres de religion internes reposent sur une lutte pour le pouvoir EN INDONÉSIE En février et mars 2000, des manifestations réunissant plus de personnes ont appelé à la djihad contre les chrétiens de l'archipel des îles Moluques. [...]
[...] Ce sont cependant les Hébreux qui, les premiers, ont intégré la notion de guerre sainte à leur idéologie. Mais la version primitive de la guerre conquête et du Dieu des Armées a peu à peu fait place, après la déportation des Juifs à Babylone, à une idée de guerre vengeance où Yahweh punit les infidèles, tant les israélites idolâtres que les ennemis du Peuple élu. Quant aux conceptions médiévales de la guerre sainte, croisades et djihad, elles avaient également pour fondement des ambitions qui n'avaient de saintes que les apparences. [...]
[...] L'édit de Nantes s'inspire d'autres édits pris à l'occasion de guerres de religion. Les réformés obtiennent la liberté de conscience, une liberté de culte limitée, l'égalité civile avec les catholiques et ils disposent d'une centaine de places fortes pour huit ans. Après la mort d'Henri IV, la pratique de l'édit est cependant de plus en plus défavorable aux réformés, et l'édit de Nantes est révoqué en 1685. Il est ainsi préférable de se référer à la paix d'Alès en 1629 et non à l'édit de Nantes pour situer le terme des affrontements militaires. [...]
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