Guerre de succession de Pologne, Pologne, 1733, 1738, Auguste II, Auguste III, Dantzig, comte de Plélo
A la mort du roi de Pologne, le saxon Auguste II dit le Fort, une nouvelle élection dut désigner son successeur.
A l'occasion de la Guerre du Nord, Auguste II avait pu monter sur le trône grâce à l'appui de la Russie de Pierre le Grand contre Stanislas Leczinski, soutenu par Charles XII de Suède.
A la suite de la déconfiture suédoise, Stanislas avait été contraint à l'exil et ce pauvre et malchanceux souverain ne fut pas le moins surpris quand Louis XV épousa sa fille Marie en 1725.
[...] La motte et ses troupes furent faits prisonniers de guerre : emmenés à St Petersbourg, ils furent renvoyés en France en novembre 1734. On peut trouver l'initiative du comte de Plélo téméraire et hasardeuse et nombre de ces contemporains-là condamnèrent comme telle. On ne peut malgré tout lui retirer son panache, bien français, et reconnaître son succès initial. Après tout Charles XII n'avait-il pas triomphé de presque Russes avec seulement hommes à la bataille de Narva (25 novembre 1700) ? [...]
[...] Le Front du Rhin Le Maréchal de Berwick commandait sur le théâtre des opérations du Rhin. Avant de rejoindre le fleuve, l'armée occupa la Lorraine sans coup férir : Nancy ouvrit ses portes en octobre 1733. Les opérations militaires commencèrent réellement avec la prise de Kehl qui capitula après seulement 10 jours de siège. À l'issue de cette courte campagne, l'armée française prit ses quartiers d'hiver en Alsace, guère inquiétée par le Prince Eugène. Ce dernier éprouvait des difficultés à mobiliser les forces impériales. [...]
[...] Commença alors le siège de l'importante place de Philippsbourg qui capitula le 18 juillet. Ce succès fut toutefois endeuillé par la mort du maréchal de Berwick qui eut la tête emportée par un boulet le 12 juin. C'est le maréchal d'Asfeld qui poursuivit et termina le siège. Le Prince Eugène ne s'était guère montré entreprenant pour contrarier les mouvements de l'armée française. La campagne de 1735 se limita à quelques gesticulations sans grande importance ; les négociations de paix étant engagées et l'essentiel pour la France étant de tenir la Lorraine. [...]
[...] À l'exception de la Savoie et du comté de Nice, la France métropolitaine atteint ainsi ses frontières actuelles. Auguste III conserve le trône de Pologne, le Savoyard gagne quelques places dans le Milanais, et l'Espagne peut installer l'infant Don Carlos sur le trône des deux Siciles. L'Empire paraît bien affaibli, d'autant qu'il doit faire face à un regain de forme de l'Empire ottoman qui parvient à lui reprendre Belgrade (1738). À noter que, préfigurant les modernes conseillers militaires, des officiers français apportent leurs lumières à l'armée de la Sublime Porte. [...]
[...] Le régiment de Picardie s'y illustra et y gagna sa devise. En effet, son commandant du moment, Charles de Rohan-Rochefort, prince de Montauban répondit à un officier du régiment de Provence qui lui annonçait que Provence allait remplacer son unité décimée sur la ligne de front : Monsieur (on savait rester poli même sous le feu vous saurez qu'on ne relève pas Picardie Notre très républicain premier régiment d'infanterie a conservé la deuxième partie de la phrase du très noble prince de Montauban comme devise. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture