1967 - Aux frontières d'Israël : la menace, les sabotages, les attentats…
« Frères, c'est la bataille de la patrie arabe, la bataille du destin… La liberté réelle de la patrie entière passe par la liquidation de l'État sioniste. Le peuple arabe est fermement résolu à effacer Israël de la carte et à restaurer l'honneur de la Palestine».
Le ministre syrien des Affaires étrangères dit : « nous n'avons rien à perdre en livrant la guerre populaire de libération. La nation arabe ne peut s'unir que par la bataille, Israël ne peut être éliminé que par la bataille. » Quel recours pour le gouvernement d'Israël ? L'aide internationale ? Elle a cessé de jouer dans l'épreuve. Trente ans de lutte ont prouvé que la seule défense possible c'est l'attaque…
[...] Le bilan de la guerre Israël se trouve en position de force, pour la première fois de sa courte histoire. Les six jours de cette guerre éclair entraînent une modification de la carte politique du Moyen-Orient. Israël a plus que triplé la superficie de ses territoires, passant de à km². La victoire a permis à l'État hébreu d'unifier Jérusalem. Les forces israéliennes occupent la bande de Gaza, le Sinaï, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan ; des terres qui devraient servir de monnaie d'échange lors d'un règlement de conflit. [...]
[...] La charte de l'OLP, adoptée en 1964, rejette toute idée de compromis avec Israël. L'article 19 est très explicite : Le partage de la Palestine en 1947 et la création de l'État d'Israël sont des décisions tout à fait illégales quel que soit le temps écoulés, parce qu'elles ont été contraires à la volonté du peuple de Palestine et à son droit naturel sur sa patrie ( Le premier président de l'OLP, Ahmed Choukeïri, attire très vite l'attention par l'extrémisme et la virulence de ses propos. [...]
[...] Les progrès du potentiel militaire israélien : Les relations entre les États-Unis et Israël deviennent de plus en plus cordiales. L'hostilité des Américains à l'égard de Nasser est telle que la puissance militaire israélienne apparaît comme un atout pour les États-Unis. Les ventes d'armes américaines à l'État hébreu se multiplient au cours des années soixante. Kennedy et Johnson (photo) acceptent de fournir aux Israéliens des missiles, des blindés et des bombardiers. La France continue de vendre des armes à Israël jusqu'en 1967. [...]
[...] Les opposants à la guerre ne manquent pas d'exprimer que la situation de 1967 n'est pas comparable à celle de 1956. Cette fois, Israël devrait se battre seul contre plusieurs armées. Eshkol ne veut pas entraîner son pays dans un conflit sans avoir exploré toute solution pacifique. Les réactions des grandes puissances sont extrêmement modérées. Les Américains, qui sont engagés militairement au Viêtnam, préconisent la prudence. Le Général de Gaulle prévient que la France condamnera le pays qui ouvrira les hostilités. [...]
[...] La guerre éclair menée par Israël est une grande réussite. (Photo : prisonniers égyptiens pendant la campagne du Sinaï) le front jordanien (Cisjordanie, Jérusalem-Est) : Le matin du 5 juin, la Jordanie commence à bombarder Jérusalem, frappant jour et nuit, causant de nombreux morts. Le 6 juin, l'aviation israélienne intervient massivement contre l'armée jordanienne, qui se replie de la Cisjordanie et de Jérusalem, Hussein ayant décidé le retrait de toutes les troupes en Transjordanie. Le Israël occupe la Cisjordanie et Jérusalem-Est. [...]
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