Depuis le milieu de XIXe siècle, et en particulier depuis l'ouverture de la Chine aux puissances occidentales, la Russie va retrouver une politique expansionniste vers l'Extrême-Orient, ce qu'elle n'avait plus connu depuis Pierre Le Grand. Parallèlement, le Japon encore insignifiant dans le concert des nations n'attend que le moment de pouvoir s'imposer parmi les Grands. C'est donc deux expansionnismes qui se développent rapidement dans l'Extrême-Orient en cette deuxième moitié du XIXe siècle.
Ainsi, la Russie en vient à s'intéresser à la Mandchourie, empire des mandchous déstabilisé par les agitations internes, et les ambitions occidentales. C'est la position géographique de la Mandchourie qui va être déterminante pour la suite. Proche de la Corée, pays directement dans la sphère d'influence nippone, cette avancée russe commence à inquiéter le pays du soleil levant. L'affrontement entre les deux impérialismes devient inévitable, et se déroule finalement du 8 février 1904, au 5 septembre 1905. Néanmoins, ce conflit reste situé dans une zone géographique très restreinte, à la croisée des impérialismes russes et japonais, et pourtant ses conséquences seront grandes et étroitement liées à l'histoire du XXe siècle.
[...] A peine entré dans le concert des grandes nations, le Japon est humilié, obligé de concéder ses conquêtes. C'est le début du sentiment nationaliste japonais, en particulier dans le milieu militaire. Fort de leur présence économique et politique dans la région, les Russes envisagent l'implantation d'entreprises dans le Yalu à la frontière coréenne, alors que la Corée est sous protectorat japonais depuis ce même traité de Shimonoseki de 1895. Ce grignotage de leur zone d'influence, et en particulier de la Corée qu'il considère comme une part entière de leur territoire, ne va pas laisser les Japonais insensibles. [...]
[...] Ce dernier, et c'est significatif, ne veut pas se faire reconnaître comme un peuple de couleur ayant vaincu un occidentale, ni se faire coller l'étiquette de champion de la lutte contre l'impérialisme occidental. Le Japon veut être un membre à part entière du concert des grandes puissances, et conserver ses intérêts et son indépendance face à l'occident de plus en plus présent dans cette partie du monde. Source Jacques Graverau, Le Japon au XXème siècle, collection Points Edwin O. [...]
[...] La guerre russo-japonaise (février 1904-septembre 1905) Depuis le milieu de XIXe siècle, et en particulier depuis l'ouverture de la Chine aux puissances occidentales, la Russie va retrouver une politique expansionniste vers l'Extrême-Orient, ce qu'elle n'avait plus connu depuis Pierre Le Grand. Parallèlement, le Japon encore insignifiant dans le concert des nations n'attend que le moment de pouvoir s'imposer parmi les Grands. C'est donc deux expansionnismes qui se développent rapidement dans l'Extrême-Orient en cette deuxième moitié du XIXe siècle. Et suite à la guerre entre le Japon et la Chine en 1895, le gouvernement chinois se retrouve dans l'incapacité de régler le tribut qu'il devait au Japon. [...]
[...] L'affrontement entre les deux impérialismes devient inévitable, et se déroule finalement du 8 février 1904, au 5 septembre 1905. Néanmoins, ce conflit reste situé dans une zone géographique très restreinte, à la croisée des impérialismes russes et japonais, et pourtant ces conséquences seront grandes et étroitement liées à l'histoire du XXe siècle. I Les causes de la guerre Depuis le milieu du XIXe siècle, la politique russe est tournée vers un expansionnisme en général, et vers l'extrême orient en particulier. [...]
[...] Donc, même si la guerre russo-japonaise n'a pas entrainé la révolution, son addition à la récente crise économique qui frappe la Russie fait d'elle un des éléments qui ont fortement précipité son arrivée. Conclusion : un conflit qui préfigure les conflits du XXe siècle Le conflit russo-japonais préfigure en effet les conflits à venir de ce siècle. D'abord par sa durée, un an et demi, puis par le nombre des pertes morts et blessés. Puis, avec l'utilisation importante des technologies de communication avec le TSF pour les combats navals, et le téléphone pour les combats terrestre, et de même avec l'utilisation des cuirassés en mer et des mitrailleuses sur terre. [...]
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