L'efficacité de la tactique militaire allemande mène à une rapide occupation nazie de l'Europe du Nord. Même si les attentistes ou les partisans de la neutralité rassemblent d'abord une majorité de l'opinion, face au caractère très dur de cette entreprise, pour améliorer le sort de la population, certains vont s'y résigner et tenter simplement de l'atténuer par la conciliation (les collaborationnistes), tandis que d'autres décident de lutter dans l'espoir de supprimer cette domination (résistants) ...
[...] L'opinion s'interroge sur la lenteur des procédures qui jugent les grands collaborationnistes ou complices d'Hitler et ne se passionne pas pour des procès spectaculaires. Ainsi, au terme de trois à quatre années d'une tension extrême entre collaborationnistes et résistants, il s'est avéré que la victoire de l'Axe, n'était pas inéluctable, et que l'espoir et l'acharnement a triomphé de la résignation et naïveté grâce à une unité, une organisation, puis l'appui de la majorité de la population. La postérité ne garde qu'une idée noire de la collaboration, une des périodes de l'histoire contemporaine la plus difficile à analyser par la complexité de ses motifs. [...]
[...] Elle massacre des otages en nombre très supérieur à celui des nazis victimes d'attentats. Cette menace de chantage pèse sur les maquis français et risque de lever une partie de la population contre les actions des résistants. De plus, en Europe orientale et dans les Balkans, la Résistance traverse de graves crises internes. Dans le Gouvernement général de Pologne se constitue une armée intérieure. Or en Avril 1943, la découverte de charniers d'officiers polonais massacrés par les Russes en 1940, provoque la rupture des relations polono-soviétiques. [...]
[...] Cette presse joue un rôle psychologique sur le moral des populations des pays occupations des pays occupés et celui de l'ennemi. Dans les Etats de l'Axe, toute résistance équivaut à une trahison, d'où un drame de conscience qui paralyse longtemps antinazis et antifascistes en exil. Ainsi la résistance en Allemagne ne peut être comparée à ce que vivent ailleurs les groupes clandestins. Hormis quelques réseaux de renseignements opérant pour le compte de l'Union Soviétique et des actes de sabotage isolés, l'opposition des antinazis ne connaît ni les parachutages d'armes ni le maquis. [...]
[...] En Italie, après Septembre 943, les résistants participent au gouvernement Badoglio, et toutes les composantes de la résistance s'unissent dans des comités de libération qui reçoivent dés octobre des armes fournies par mes Alliés. l'unité du mouvement de Résistance est assurée par les communistes de Togliatti au gouvernement légal en 44. Outre son rôle dans la lutte anti- fasciste, elle a contribué à sauvegarder l'unité territoriale, en s'opposant notamment à Trieste, aux ambitions des partisans yougoslaves. Au-delà de l'enjeu militaire, la Résistance porte presque toujours en elle une volonté de rénovation. [...]
[...] Aux Philippines, de nombreux groupes de Résistance se mettent en place, cordonnés depuis l'exil par le Président Quezon. De plus, la Résistance connaît de nombreuses difficultés : son activisme a engendré un radicalisme des régimes collaborationnistes et une répression sévère, elle connaît de graves crises internes et l'utilisation de la guerre psychologique l'affaiblit. Dés 1941-1942, l'affermissement de l'attitude pro-allemande de Vichy va conduire les mouvements de Résistance à le considérer comme un adversaire. Ainsi, en 1943, la peur des résistants assimilés à des anarchistes, tourne à l'hystérie, et à la formation d'une milice. [...]
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