Suite à l'abdication de Napoléon, les souverains d'Europe se réunissent au Congrès de Viennes pour restaurer l'ordre en vertu de deux principes, le principe de légitimité et le principe d'équilibre. Il en sort un nouvel équilibre européen qui entraîne deux conséquences importantes, les nationalités sont brimées et l'Europe est dominée par des grandes puissances aux desseins et aux intérêts qui divergent. Cet équilibre est brisé cinquante ans plus tard à cause de l'avènement d'une nouvelle puissance, l'Allemagne. Elle impose son hégémonie en Europe. Entre 1815 et 1914 les grandes puissances s'affrontent afin de servir leurs intérêts et d'obtenir le leadership de l'Europe. Dans ce contexte, stratégie et diplomatie tiennent un rôle prépondérant. Les intérêts de ces puissances s'opposent bien trop souvent et la multiplication des alliances et des congrès ne permet pas d'empêcher la guerre. Le XIXème siècle est donc ponctué par un grand nombre de guerres. Quels intérêts opposent ainsi les Etats ? Comment évoluent ils au cours du siècle dans le jeu de domination des puissances ?
[...] Une deuxième crise survient en 1904 au Maroc, elle oppose la France et l'Allemagne. En 1904 France et Angleterre ont mis fin à leurs rivalités coloniales et ont amorcé un rapprochement par le traité de l'Entente cordiale. L'Allemagne cherche à briser cette entente. La France intervient régulièrement bien que le Maroc soit un état indépendant avec un sultan, souverain politique et religieux. En 1904 la France propose un prêt de 62 millions de Francs au sultan, ce qui signifie faire du Maroc un protectorat. [...]
[...] Ceci provoque une grande vague d'hostilité contre l'Allemagne en Grande Bretagne. Parallèlement se développe une résurgence des nationalismes. L'Autriche veut annexer la Bosnie en 1908. Elle se heurte à la Serbie soutenue par la Russie. En octobre 1912, la guerre éclate entre l'Empire ottoman et les petits Etats du Sud des Balkans (Bulgarie, Grèce, Monténégro, Serbie) groupés dans une ligue balkanique. Cette dernière remporte la guerre mais elle doit accepter l'arbitrage des puissances qui veulent maintenir l'équilibre dans la région. [...]
[...] La Grande Bretagne et la Russie protestent. Bismarck doit céder. L'Entente des Trois Empereurs a manifesté des faiblesses que vont aggraver les effets de la crise balkanique. En 1873, les chrétiens des Balkans se soulèvent contre le Sultan. Celui-ci envoie ses troupes. La Serbie déclare alors la guerre aux Ottomans mais elle est vaincue. Les troupes russes rentrent dans le conflit et sont victorieuses. Des négociations sont entamées en 1878, elles débouchent en mars au traité de San Stefano entre la Russie et la Turquie qui sont extrêmement favorables au vainqueur. [...]
[...] Elle poussera l'Angleterre à se retirer de la quadruple alliance en 1822 suite au congrès de Vérone. Le congrès de Vienne aborde la question de l'empire ottoman. L'empire ottoman est vaste, il s'étale sur 3 continents. C'est une gigantesque mosaïque ethnique, religieuse et sociale. Mais il connaît une certaine décadence. L'autorité du sultan est très contestée et de nombreuses provinces aspirent à leur indépendance. Les puissances européennes convoitent cet empire. La Russie persiste dans sa quête traditionnelle, elle veut l'accès aux mers chaudes. [...]
[...] Leurs causes sont multiples mais varient selon les états dominants en Europe. Si dans un premier temps, les conflits sont souvent dus aux enjeux méditerranéens, à partir de 1870 la situation est bouleversée par la montée en puissance de l'Allemagne. Elle devient maîtresse des relations internationales et instaure une vingtaine d'années de paix relative. Les affrontements entre les puissances tendant à se déplacer d'Europe vers le reste du monde, partout ou l'on se dispute des positions économiques et stratégiques. Les enjeux deviennent économiques. [...]
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