Elles constituent deux bornes du 20ème siècle : il commence avec la Première Guerre mondiale, et lorsque la Seconde s'achève, c'est la fin de la période sanglante entourant la crise de 1929. D'après Aron, la Guerre civile européenne est une guerre de trente ans au 20ème siècle. Elle commence par être européenne puis mondiale (l'Europe a européanisé la planète).
Le capitalisme ne s'est-il pas davantage transformé à la faveur des guerres que lors des périodes de paix ? Finalement, le véritable moteur des transformations structurelles de l'économie mondiale au 20ème n'est-il pas la guerre ? Héraclite disait déjà "De la guerre naît toute chose" (...)
[...] Mais ce qui l'emporte partout est le red scare (caricature faite par le Comité des Forges). En revanche, WWII va être suivie par la mise en œuvre de politiques sociales qui sont soit étatiques soit impulsées par le fordisme (différent du taylorisme, il est un enfant de WWII, c'est la société fordiste de redistribution des gains de productivité sous forme d'augmentation de salaires, cogestion de l'entreprise entre le patronat et les syndicats, c'est un mode de régulation des entreprises). Après 1945, il n'y a pas de retour en arrière vers le libéralisme. [...]
[...] Les USA ne sont pas sortis de la crise en 1941. La France est dans un état de profond marasme, et la dévaluation de 1939 a aggravé les choses. L'Allemagne affiche un taux de chômage très bas, comme le Japon, mais c'est au prix d'une fuite en avant : l'endettement était très important, et seule l'économie de pillage à partir de 1940 a permis à l'Allemagne de soutenir son aventurisme. Les échanges commerciaux avant WWII ne tirent plus la croissance comme c'était le cas avant WWI. [...]
[...] Dès 1937, l'isolationnisme l'emporte : c'est le Neutrality Act prolongé jusqu'en 1941 (refus de vendre des armes aux belligérants). En 1945, l'attitude est différente avec un leadership qui s'affirme avant la fin du conflit. C'est l'UNRAA (United Nations Relief and Aide Administration). Le second conflit est plus dévastateur que le premier. D'une certaine façon, il a un aspect positif car à la différence du premier il régénère le capitalisme. Il se crée un neo-capitalisme (fordo-keynésien). Si on a ainsi réinventé le capitalisme, c'est parce que l'avant-guerre n'était pas la même. [...]
[...] On a un système de monnaie où le cours est fixe : il n'y a pas de dévaluations ou d'inflation. Les contemporains des 30s garderont toujours une certaine nostalgie. Les 30s se caractérisent par trois types de politiques monétaires qui sont autant de fuites en avant : dévaluations sauvages (GB puis USA). Il y a des politiques qui visent à se passer de devises : c'est le clearing (on achète pour la somme de ces exportations des biens produits en Allemagne). [...]
[...] L'armée française dispose en 1914 de 180 camions, pour en 1918. Ce sont les grands sidérurgistes de la seconde moitié du 19ème (Krupp, Schneider) qui produisent l'artillerie de WWII. WWII met en place les inventions de la 3ème révolution industrielle. En août 1942, une réaction de fission nucléaire a eu lieu pour la première fois (sous-sol de l'université de Chicago). En 1943, le premier missile intercontinental à courte portée est tiré (V1). Les premiers boîtiers portables pour coder sont inventés, c'est ENIGMA (début de la cryptographie informatique). [...]
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