Au début du XIVe, l'Europe n'est encore qu'une entité fondée sur la communauté de religion, la chrétienté. Les États entretiennent des relations par liens dynastiques et rapports féodaux, l'Église régit les conduites et les rapports internationaux. Cependant dès 1309, cette construction théorique se fissure : la tête de la chrétienté est atteinte lorsque Rome soumise aux conflits internes n'est plus le siège de la papauté qui se réfugie à Avignon. Face à une autorité du pape en berne les souverains cherchent à affirmer leur indépendance. La chrétienté s'émiette politiquement, ses deux seuls états véritablement puissants et stables sont les royaumes de France et d'Angleterre.
[...] Seuls les représentants d'Édouard III sont de cet avis. En l'absence de tout argument légal, c'est le contexte qui motive la décision : on ne veut pas d'un roi anglais France. Les pairs de France choisissent Philippe de Valois cousin du défunt monarque comme régent, futur roi Philippe VI. Propulsé sur le trône du jour au lendemain, il manque d'expérience et davantage que ses prédécesseurs, il est redevable de générosités envers ceux qui l'ont choisi. En résumé, le roi ne semble pas apte à faire face aux grands défis qui l'attendent. [...]
[...] En cas de conflit franco-anglais, le roi d'Écosse promet d'envahir le nord de l'Angleterre avec toute sa puissance. Ces combats réitérés avec gallois et écossais ont cependant permis aux Anglais d'affiner leur maîtrise militaire, se révélant si redoutables au cours de la guerre. L'évolution militaire anglaise se caractérise par le développement de l'infanterie, une infanterie montée lors des déplacements, économisant ainsi les forces des hommes. L'archer monté constitue l'agent essentiel des victoires anglaises : son arme, un long arc, le longbow est une arme encombrante de deux mètres nécessitant un long entraînement. [...]
[...] Le roi d'Angleterre ayant pris les responsables sous sa protection doit pour éviter la guerre livrer les officiers coupables et faire hommage pour la Guyenne. S'en sera trop pour lui, son absence lors de la cérémonie offre au roi de France l'occasion de chasser les Anglais hors de France, aussi il ordonne le rassemblement de deux armées, destinées à prendre Bordeaux, pour le 1er mai 1325. L'entremise d'Isabelle de France, épouse d'Edouard II, permet une nouvelle fois d'éviter la guerre. [...]
[...] C'est la fin de l'Aquitaine anglaise. Charles VII s'attache se tourne alors vers le duc de bourgogne et remet en question les concessions faites à Arras. Il compte profiter des difficultés du duc pour lui reprendre certaines possessions. Cependant les Anglais en profitent pour reprendre le contrôle de la Guyenne ou toute la conquête est à refaire. John Talbot à la tête de cinq mille hommes débarque en Aquitaine et reprend la région en 1452. Charles VII réagit alors vigoureusement, mais il doit attendre la fin de l'hiver. [...]
[...] Charles VII est sacré le 17 juillet dans la cathédrale de Reims. Bedford s'attend désormais à une attaque sur Paris, mais Charles V n'a aucune intention d'assiéger sérieusement la ville dont les solides défenses représentent un trop gros obstacle. Pour tester les défenses ils laissent ces capitaines impatients tenter un assaut dont Jeanne d'Arc prend part. Le 8 septembre l'assaut est repoussé et la magie Jeanne d'Arc blessée est rompue. Si cette dernière est anoblie par le roi pour ses services rendus, elle dérange de plus en plus. [...]
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