La Seconde Guerre mondiale, plus meurtrière que la première sur le plan mondial, a provoqué en France la mort de 600 000 personnes. Néanmoins, la différence réside dans les victimes tuées : la Première Guerre mondiale a été meurtrière principalement pour les soldats mobilisés, tandis que durant les années 1939-1945 les civils sont presque autant touchés que les soldats. Ce sont des victimes des bombardements allemands puis alliés, des déportés, des massacres perpétrés par les allemands et des travailleurs du Service du travail obligatoire institué en 1943. Au total, 162 000 personnes ont été déportées pendant la Seconde Guerre mondiale, près de 110 000 sont mortes dans les camps, dont près de 75 000 Juifs en camp d'extermination, 25 000 à 35 000 travailleurs du STO sont également morts en Allemagne. Les pertes militaires des combats de 1939-1940 s'élèvent à 123 000. Il convient également d'ajouter environ 500 000 décès indirects, liés à la dégradation des conditions de vie (carences alimentaires, maladies telles que la tuberculose, …) qui ont frappé particulièrement les jeunes enfants et les personnes âgées.
[...] Le film constitue historiquement la première plongée cinématographique effectuée dans la mémoire collective française sur la période de l'Occupation allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale. Face à un discours dominant qui ne faisait état jusque là que des faits de Résistance, Ophuls permit de mettre l'accent sur des comportements quotidiens beaucoup plus ambigus à l''égard de l'occupant, voire de franche collaboration. En brisant l'image faussement unanime d'une France entièrement résistante, le film joue un rôle important dans l'inauguration d'une phase de la mémoire de l'occupation que l'historien Henry Rousso appelle le miroir brisé à partir des années 1970. [...]
[...] Les députés et les sénateurs qui ont voté les plein pouvoirs à Pétain, le 10 juillet 1940 sont frappés par une mesure d'inéligibilité. Lors du référendum du 21 octobre 1945, les Français rejettent la IIIe République et se prononcent pour l'élaboration d'une nouvelle Constitution. Sur mille parlementaires élus sous la IVe République, deux tiers sont issus de formations de la Résistance ou de la France libre. II. La mémoires de la Seconde Guerre mondiale 1. L'élaboration de mythes Très rapidement après la fin de la Seconde Guerre mondiale, se développe un mythe résistantialiste. [...]
[...] Les journalistes hostiles à cette guerre livrent les récits de soldats écœurés par la torture, de témoins d'exactions policières lors de manifestations. Ils publient des pétitions comme le manifeste des pour disqualifier cette violence d'État. Les victimes retrouvent la parole tandis que des intellectuels se radicalisent, estimant même, comme Jean-Paul Sartre, que la surenchère de violence de la part des indépendantistes est un mal nécessaire pour obtenir l'indépendance. Les photographes immortalisent les combats, mais ces productions sont censurées. Depuis les années 1970, les anciens combattants se sont souvent réunis dans des associations ; à côté d'eux a émergé une mémoire des victimes. [...]
[...] Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe à la collaboration avec l'Allemagne nazie. Il est nommé par Pierre Laval en mai 1942 à la direction du Commissariat général aux questions juives Jean-Marie Le Pen (né en 1928) est un homme politique français, issu des courants poujadistes. Il est président du Front national de sa création, de 1972 à 2011, année où il laisse la place à sa fille, Marine Le Pen. Présent au premier tour des élections présidentielles de et 2007, il accède au second tour face à Jacques Chirac le 21 avril Jack Lang (né en 1939) a été plusieurs fois ministre (Culture, Education nationale) dans des gouvernements socialistes René Bousquet (1909-1993) est un haut fonctionnaire français qui a exercé, sous le gouvernement de Pierre Laval, les fonctions administratives de Secrétaire général à la police du régime de Vichy du 18 avril 1942 au 31 décembre 1943, et à ce titre, l'organisateur de la Rafle du Vel d'Hiv'. [...]
[...] Cette mémoire est entretenue par des tracts, des meetings partisans (PCF) ou syndicaux (CGT). La victimisation sur laquelle repose cet édifice rencontre un nouveau succès après l'exclusion des communistes du gouvernement le 5 mai 1947. Les intellectuels sympathisants jouent un grand rôle dans l'héroisation de la résistance communiste, notamment Louis Aragon4, Jean-Paul Sartre5 ou Paul Eluard6. Dans cette perspective, la France de Vichy se doit d'être oubliée : c'est ainsi que le 5 janvier 1951, une loi accorde l'amnistie7 à ceux qui ont été condamné à l'indignité nationale et à une peine d'emprisonnement inférieure à quinze ans. [...]
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