Creuset de notre civilisation, le Bassin Méditerranéen a toujours été le théâtre de luttes humaines. Tout au long de l'Histoire, les peuples ont cherché à dominer cette mer et les territoires qui la bordent. La Seconde Guerre Mondiale est incontestablement le point culminant de ces antagonismes, et la Méditerranée constituera un théâtre d'opération capital, au même titre que l'Atlantique et le Pacifique. Nous examinerons les positions, les forces, et l'importance stratégique de la zone avant le début de la guerre pour chacun des belligérants, l'Angleterre, la France, l'Italie et l'Allemagne
[...] Darlan et Gamelin pensaient en outre qu'il était possible de rééditer l'opération de Salonique, en liaison avec les Etats balkaniques, sur le flanc sud-est de l'Allemagne. Durant l'été 1939, les Anglais acceptent l'idée d'une guerre en Méditerranée en cas d'intervention italienne. Il est alors décidé une répartition de zones d'activité: La France aura la responsabilité du bassin occidental tandis que l 'Angleterre aura celle du bassin oriental. Des opérations navales communes viseraient les points stratégiques du littoral italien, comme la région de Gênes, ou les liaisons entre l'Italie et l'Afrique du Nord. [...]
[...] Malgré ces accords et l'insistance de la France sur le sujet, la répartition des forces montre, que dans l'esprit britannique, la Méditerranée ne constitue qu'un théâtre d'opération secondaire. Face à l'Italie, les moyens franco-anglais ne dépassent pas le rapport 125 à 100, alors qu'en Mer du Nord et dans l'Atlantique, ils sont de l'ordre de 400 à 100. De plus, le commandement britannique n'accorde qu'un intérêt poli à l'égard d'une opération montée depuis Salonique L'Italie Le colonialisme italien Les Italiens sont présents en Libye, en Erithrée et en Somalie. [...]
[...] Les combats dans le désert et les batailles navales, limitées à des guerres de convois, n'eurent que peu d'envergure et dés 1943, la zone perdit de son importance stratégique, puisqu'elle tomba dans les mains des Allies. Bibliographie -CNRS (1971), La Guerre en Méditerranée (1939-1945), Acte du Colloque International tenu à Paris du 8 au 11 avril 1969, CNRS, Paris. -KEEGAN, John (1989), La Deuxième Guerre Mondiale, Perrin, Paris. -MICHEL, Henry (1968), La Seconde Guerre Mondiale, tome Presses Universitaires de France, Paris. -WEINBERG, P. (1994), A World at Arms, Cambridge University Press, Cambridge. La Guerre en Méditerranée in Dictionnaire de la Seconde Guerre Mondiale, tome Larousse, Paris. [...]
[...] Avant le début de la guerre, la France est la seconde puissance coloniale mondiale, et la première du bassin méditerranéen. Les Français sont présents en Tunisie, au Maroc, en Syrie, tous sous protectorat, et en Algérie, territoire français. Ces colonies représentent une grosse source de matières premières, mais aussi de soldats potentiels. La présence militaire française dans ces pays était principalement constituée de troupes de maintien de l'ordre. Mais c'est surtout l'immense flotte française, la plus redoutable dans le secteur, qui fait la puissance de la France en Méditerranée. [...]
[...] Il faut donc de nouvelles terres pour accueillir les travailleurs. Mussolini donne ensuite un argument économique. L'Italie a besoin de nouveaux débouchés pour sa production industrielle, et surtout doit satisfaire son besoin de matières premières. Mais surtout, Mussolini veut redonner à l'Italie sa grandeur antique et revendique pour son pays un haut rang dans l'ordre mondial. De plus les échecs diplomatiques et militaires d'ordre coloniaux, tels que la défaite d'Adoua, n'ont pas été digèrés par les italiens et pour le Duce, le temps de la revanche est venu. [...]
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