L'expression de « guerre du Kosovo » fait généralement référence aux bombardements aériens de l'OTAN de 1999. En réalité, cette expression peut s'appliquer de manière plus large aux violences qui agitent cette région des Balkans depuis 1997, voire depuis 1989. Mais quelle que soit la date de début de guerre que l'on retient, la situation n'est toujours pas apaisée entre le Kosovo et la Serbie.
Dix ans après les accords de Kumanovo, alors que Slobodan Milošević a disparu et que le Kosovo est devenu indépendant, peut-on considérer que la guerre est véritablement terminée ? « On fait la guerre quand on veut, on la termine quand on peut » écrivait Machiavel dans Le Prince. Au Kosovo comme en Serbie, le souvenir de la guerre est présent dans tous les esprits. Tout, ou presque, rappelle les affrontements violents des années 90 : infrastructures publiques anéanties, tensions entre les ethnies, ressentiments vis-à-vis de l'OTAN, sentiment de trahison de part et d'autre... D'ailleurs, les violences entre communautés n'ont pas encore disparu et il arrive que des maisons soient pillées, leurs habitants chassés, voire assassinés.
Afin de faire de mieux cerner les séquelles de la guerre du Kosovo, nous étudierons cinq articles tirés de la presse francophone et anglo-saxonne. Ceux-ci couvrent de manière assez complète les différents aspects de ce lourd héritage.
Le premier article n'est pas à proprement parler tiré de la presse, puisqu'il est publié par Human Rights Watch, une organisation non gouvernementale (ONG). Le second article retenu est tiré du quotidien français de sensibilité communiste, L'Humanité. Celui-ci fait un bilan de la guerre, un an après la fin des hostilités. L'article du Boston Globe est probablement le plus riche en informations. Kevin Cullen dépeint le chaos qui règne au Kosovo un an après la fin de l'opération Allied Force. Le quatrième article sélectionné est issu du site d'information politique terrepolitique.com. Celui-ci nous offre une vision un peu différente de celle tirée des médias classiques et se concentre plus sur le point de vue de la Serbie. Enfin, le cinquième et dernier article est tiré du site internet de l'ONG canadienne de solidarité et de développement international Alternatives. Cet article nous montre que même après la proclamation de l'indépendance du Kosovo ne suffit pas à régler les tensions avec la Serbie.
En nous appuyant sur ces articles, nous pouvons dégager plusieurs tendances héritées de la guerre du Kosovo. Tout d'abord, le sentiment que la guerre n'était pas la meilleure solution et que l'intervention de l'OTAN a brusqué les évènements, peut-être pas dans la bonne direction, ravageant au passage la Serbie. De cela découle la méfiance, voire l'hostilité manifeste des populations locales face aux forces de la KFOR ou à la mission de l'ONU. De cet échec découle directement la persistance des haines réciproques et des violences interethniques, mais également le sentiment pour les Serbes d'être « les victimes de l'histoire ».
[...] Un Kosovo multiethnique relève presque de l'impossible désormais. Trop de sang a coulé et la fin de la guerre n'a rien effacé. Human Rights Watch souligne l'esprit revanchard des Albanais du Kosovo qui souhaitent se venger des atrocités commises par les forces de sécurité serbes avant l'arrivée de la KFOR au Kosovo et on assiste ainsi à une sorte de purification ethnique à l'envers où les Serbes, voire les autres minorités, sont prises pour cible. Cullen souligne également cette tendance et affirme qu'un an après la guerre, plus de cinq cents personnes avaient été assassinées pour des motifs ethniques. [...]
[...] Vae victis : le prince Lazar et nombre de ses officiers sont exécutés par les vainqueurs, devenant ainsi des martyrs du peuple serbe. Cette bataille, dont la légende raconte que tant de sang avait coulé que la terre ne pouvait plus l'absorber devient un véritable mythe et reste aujourd'hui encore l'un des plus solides fondements du nationalisme serbe. La Serbie et le Kosovo dans l'Empire ottoman Dans les années qui suivent, Stefan Lazarević, fils du prince Lazar fait de la Serbie un despotat sous suzeraineté ottomane. [...]
[...] Le 17 février 2008, le Kosovo déclare finalement son indépendance. Il est à l'heure actuelle reconnu par 55 pays, dont les Etats- Unis et 22 pays de l'Union européenne. La Serbie et la Russie[7][7], en revanche, restent farouchement opposées à ce qu'elles considèrent comme un dangereux précédent La mémoire de la guerre L'expression de guerre du Kosovo fait généralement référence aux bombardements aériens de l'OTAN de 1999. En réalité, cette expression peut s'appliquer de manière plus large aux violences qui agitent cette région des Balkans depuis 1997, voire depuis 1989. [...]
[...] En revanche, la République fédérale de Yougoslavie créée par Milošević en 1992 (et intégrant le Kosovo) est progressivement reconnue au niveau international. Les accords de Dayton[4][4], signés en 1995, reconnaissent implicitement l'existence de cette entité. En 1997, l'Armée de libération du Kosovo (plus connue sous l'acronyme albanais d'UÇK[5][5]) est constituée et se lance dans des opérations de guérillas. Slobodan Milošević répond aux attentats contre les forces de police serbes en ordonnant le massacre des familles des guérilleros présumés. Les Kosovars se soulèvent alors massivement, mais les représailles des autorités serbes causent des milliers de morts et des exodes massifs de population. [...]
[...] Ces accords ne prévoyant pas le rattachement du Kosovo à l'Albanie, celui-ci est indirectement considéré comme faisant partie intégrante de la Serbie. Ushtria Çlirimtare e Kosovës En vertu de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'Organisation des nations unies (ONU). Ainsi que plus d'une trentaine de pays à travers le monde. La Nouvelle-Angleterre est une région historique du nord-est des Etats-Unis, composé des Etats du Connecticut, du Maine, du Massachusetts, du New Hampshire, de Rhode Island et du Vermont. [...]
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