En 1979, en Iran, le chah est renversé par la Révolution Islamique. A sa tête, l'Ayatollah Khomeyni annonce la création de la République Islamique d'Iran, après le départ en exil du chah en février 1979. L'Ayatollah Khomeyni était lui exilé en Irak de 1964 au 16 octobre 1978, puis en France jusqu'au mois de janvier 1979, après avoir été expulsé d'Irak. Après un référendum sur la création en Iran d'un régime islamique, où la population aurait massivement donné son accord (à hauteur de plus de 98%), il demande aux Irakiens de renverser Saddam Hussein dès 1980. Son but est de favoriser la diffusion du mouvement islamique dans tout le Proche-Orient.
Saddam Hussein, lui, a pris le pouvoir en 1979 et ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée de Khomeyni à la tête de l'Iran. Il attaque le 22 septembre 1980, sous prétexte d'un différend frontalier. Ayant depuis longtemps en vue plusieurs parties du territoire iranien, il souhaite la fin de Khomeyni, et diminuer l'influence du mouvement islamique. Il manifeste aussi des visées territoriales sur l'Iran et sur trois îles du détroit d'Ormuz annexées en 1971 par le chah.
À cette période, l'Irak est un pays puissant tant au niveau militaire qu'au niveau économique, a fortiori comparativement aux autres pays de la région.
[...] Dès 1983, l'Irak va se servir des armes chimiques (sarin, ) contre les troupes iraniennes mais aussi contre les populations civiles Kurdes, sans que la communauté internationale ne s'en émeuve outre mesure, alors que l'Irak avait en son temps signé le protocole de Genève de 1925, lequel interdit l'usage des armes chimiques. Le 28 juin 1987, l'Irak se sert de l'arme chimique sur la ville de Sardasht (Iran), tuant environ cent personnes et blessant au moins 2000 civils. Depuis la Seconde Guerre Mondiale, il s'agit de la première utilisation des armes chimiques à l'encontre d'une population civile. [...]
[...] D'autres pays, comme l'Algérie, tentèrent de leur côté des négociations et des médiations avec les belligérants, avec plus ou moins de bonheur. L'Irak abattit ainsi un avion algérien acheminant le Ministre des Affaires Etrangères algérien en Iran. [...]
[...] L'US Navy prit pour sa part une part beaucoup plus active au conflit. Ainsi, le 19 octobre 1987 quatre destroyers américains détruisirent presque en totalité deux plates-formes pétrolières iraniennes. Le 3 juillet 1988, le navire américain USS Vincennes abat le Vol 655 de la compagnie Iran Air, un vol Bandar Abbas-Dubaï, et cause la mort de 290 passagers. L'Administration américaine donnera au sujet de cette catastrophe plusieurs versions contradictoires, mais ce terrible bilan ne souleva pas d'émoi parmi les grandes puissances internationales. [...]
[...] Cette action se soldera par la mort d'environ 50000 personnes, civiles en majorité. Le conseil de sécurité de l'ONU, le 9 mai 1988, condamnera enfin l'utilisation répétée des armes chimiques dans ce conflit. Implication des puissances occidentales durant le conflit Dès la proclamation de la République Islamique d'Iran, les américains eurent maille à partir avec le régime iranien. La longue et dure prise d'otage de l'ambassade à Téhéran et le fiasco de l'opération tentée pour y mettre fin, mirent dès les premiers pas de l'Ayatollah Khomeyni à la tête de l'Iran le feu aux poudres des relations entre les deux pays. [...]
[...] La Guerre Iran Irak de 1980 à 1988 La Guerre Iran Irak de 1980 à 1988 La guerre Iran Irak, a opposé l'Iran à l'Irak entre septembre 1980 et août 1988. Les origines du conflit En 1979, en Iran, le chah est renversé par la Révolution Islamique. A sa tête, l'Ayatollah Khomeyni annonce la création de la République Islamique d'Iran, après le départ en exil du chah en février 1979. L'Ayatollah Khomeyni était lui exilé en Irak de 1964 au 16 octobre 1978, puis en France jusqu'au mois de janvier 1979, après avoir été expulsé d'Irak. [...]
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