La Guerre froide se résume-t-elle à un simple conflit entre services de renseignement ?

Thèmes abordés

Guerre froide, URSS Union des Républiques Socialistes Soviétiques, Etats-unis, communisme, capitalisme, CIA, KGB, services secrets, espionnage, Stasi, Stellar Wind, Snowden, conflits internationnaux, guerre de renseignement

Résumé du document

Pendant près de 50 ans, des milliers d'agents comme Markus Wolff ou encore Peter Sichel, au service du KGB ou de la CIA, ont été les rouages de la plus Grande Guerre de renseignements de l'histoire. Alors que le Traité de Paris est à peine signé, les deux puissances victorieuses de la 2de Guerre mondiale ne se montrent pas si pacifiques l'une envers l'autre. C'est dans ce contexte de paix d'apparence que débutent la Guerre froide et la guerre de renseignement. L'expression de Churchill « Rideau de Fer » qui désigne la frontière de l'Europe de l'Est, témoigne de la barrière infranchissable, idéologique comme physique, qui oppose les communistes et les capitalistes. S'affrontent alors l'URSS, avec le service de renseignement de la Tchéka (devenu KGB en 1954) rodé depuis 1917, et les USA, avec la CIA, créée seulement en 1947. Il convient alors de se demander si la Guerre froide peut se résumer uniquement à un conflit de services de renseignement.

Extraits

[...] Force est de constater que la Guerre froide est un conflit complexe opposant deux puissances sorties victorieuses de la Seconde Guerre mondiale mais qui ne sont déjà plus alliées. Le renseignement est en effet un point essentiel de ce conflit car très présent dans les politiques des deux camps. Cependant, il ne constitue pas l'entièreté des actions menées par les puissances pour museler l'idéologie adverse. Il est important de prendre en compte l'enjeu clé de la connaissance au niveau de l'action publique comme politique. [...]

[...] C'est le cas de l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) crée en 1949 et réunissant le Canada, l'Europe occidentale et la Turquie aux USA. En réponse, l'URSS met en place le pacte de Varsovie en 1955 pour lier militairement les pays membres de l'URSS. Enfin, la guerre froide est une alternance entre crises et détentes. Des affrontements ont quand même lieu sur la scène internationale. Il y a plusieurs théâtres d'action tel que Berlin séparé en 2 le 12 aout 1962 ou le Vietnam jusqu'en 1975. [...]

[...] En effet les régimes autoritaires contrôlent la production et la diffusion de la Connaissance au même titre qu'ils contrôlent la vie politique. L'instrument le plus connu pour contrôler la connaissance est la censure. Celle-ci est présente en Russie depuis la Guerre froide et persiste encore aujourd'hui avec par exemple l'impossibilité de prononcer le mot « guerre » pour parler de l'Ukraine. De plus, le pays communiste restreint l'accès aux sources de la connaissance comme aujourd'hui avec l'accès restreint à internet. [...]

[...] La guerre froide est un tournant vers une nouvelle guerre du mensonge et de l'intoxication. En effet pendant la durée du conflit, la CIA comme le KGB a mené une propagande visant à discréditer l'idéologie adverse et utilisait la transmission de fausses informations à travers les médias. Par exemple l'opération Infektion par le KGB, visant à faire croire que le SIDA est une création américaine. C'est une réelle guerre psychologique qui a été mise en place par les services de renseignement. [...]

[...] La Guerre froide se résume-t-elle à un simple conflit entre services de renseignement ? Pendant près de 50 ans, des milliers d'agents comme Markus Wolff ou encore Peter Sichel, au service du KGB ou de la CIA, ont été les rouages de la plus grande guerre de renseignement de l'histoire. Alors que le Traité de Paris est à peine signé, les deux puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale ne se montrent pas si pacifiques l'une envers l'autre. C'est dans ce contexte de paix d'apparence que débute la Guerre froide et la guerre de renseignement. [...]