À partir de 1944, l'Europe est progressivement libérée du nazisme par les soviétiques et les américains. À la conférence de Potsdam en juillet-août 1945, la Grande Alliance est menacée par le fossé idéologique qui les oppose : dictature communiste en URSS, démocratie libérale aux États-Unis. Les soviétiques refusent d'organiser des élections libres en Europe de l'Est. Churchill évoque en 1946 l'existence d'un "rideau de fer" scindant l'Europe en deux. En 1947, les doctrines Truman et Jdanov scellent le début de la Guerre froide. L'année 1991 sonne le glas du bloc socialiste. En quoi les États-Unis et l'URSS orchestrent-ils les relations internationales de 1947 à 1991 ? (...)
[...] La guerre fraîche entre 1975 et 1085 est un regain de crispations. L'expansion communiste progresse en Asie du Sud-Est, en Afrique. En Amérique du Sud, des dictatures soutenues par les États-Unis sont remplacées par des régimes prosoviétiques. Mais l'URSS essuie un échec en Afghanistan en 1979. Les États-Unis se replient de la scène internationale. L'exil du shah d'Iran, pro-occidental, en 1979 exprime le refus de l'influence américaine. Les années 1980 sont marquées par le retour des États-Unis sur l'échiquier géopolitique. [...]
[...] L'armée Rouge n'intervient pas. La chute du mur de Berlin provoque une immense émotion. La désagrégation du bloc soviétique se confirme par la souveraineté retrouvée des pays d'Europe de l'Est. En URSS, les revendications nationalistes se multiplient et la Russie de Boris Eltsine proclame son indépendance en 1990. Gorbatchev, chef d'État d'une URSS réduite à une peau de chagrin, est accusé par ses pairs de brader le communisme. À l'été 1991, une tentative de putsch visant à le renverser échoue. [...]
[...] La rupture de la Grande Alliance est consommée. L'année 1947 marque le début de la guerre froide, une guerre atypique caractérisée par l'absence de confrontation directe et par des tensions qui se manifestent par pays interposés. L'Ouest crée en 1948 l'OECE, fondée sur le libéralisme économique, et en 1949 l'OTAN, qui doit repousser le "péril rouge". À l'Est, Moscou renforce sa domination sur la Tchécoslovaquie lors du coup de Prague de février 1948 (au contraire, la Yougoslavie communiste de Tito prône le non-alignement en tenant tête à Staline). [...]
[...] Nous montrerons comment la division du monde en deux blocs s'est installée et a initié la guerre froide (1947-1962), puis nous analyserons les aspects de la détente entre les deux superpuissances (1962- 1975). Nous étudierons enfin les circonstances au cours desquelles la Guerre froide a pris fin (1975-1991). Dans un premier temps, de 1945 à 1962, s'opèrent les premiers signes de la bipolarisation du monde. A Yalta, Roosevelt et Staline promettent d'organiser des élections libres dans les pays européens qu'ils ont délivrés. [...]
[...] La crainte de la guerre nucléaire rappelle constamment aux deux superpuissances la teneur de l'enjeu induit par la rivalité idéologique. L'antagonisme entre les États- Unis et l'URSS constitue l'axe de lecture de la géopolitique mondiale jusqu'en 1991, année du triomphe des États-Unis, devenus seule superpuissance de l'espace mondial. George Bush père appelle de ses voeux "un nouvel ordre international". La compréhension de celui-ci s'avère très complexe, notamment depuis le 11 septembre 2001: le terrorisme international a déclaré la guerre à la démocratie. [...]
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