L'année 1945 marque certes la fin de la guerre, mais elle représente aussi l'espoir d'un monde en paix. La grande alliance a triomphé du nazisme et différentes conférences ont scellé l'empreinte d'un nouvel ordre mondial.
On prête souvent pour date de début de la guerre froide l'année 1947. Cependant les premières dissensions éclatent avant même la fin de la guerre. De plus si l'affrontement est né en Europe, il s'est ensuite étendu à l'Asie.
[...] Il accuse Staline de ne pas avoir tenu ses engagements de Yalta sur la question des élections libres. Cette conférence devait aboutir à un accord sur le sort de l'Allemagne, mais rien ne fut décidé. C'était la dernière fois avant l'officialisation de la guerre froide que les Etats-Unis et l'URSS se trouvaient ensemble à une table. Le dernier projet commun est l'ouverture en 1945 du procès de Nuremberg pour juger les dirigeants nazis. Pour comprendre cette rupture, il faut saisir que les deux pays ont une idéologie sensiblement différente mais surtout ils n'ont pas les mêmes objectifs. [...]
[...] La particularité de la guerre froide est de se dérouler par pays interposés. De cette manière, l'URSS défend la Yougoslavie de Tito, désireuse d'obtenir la région de Trieste (province italienne) ; en 1946, les élections législatives en Grèce consacrent les royalistes donc c'est oublier l'aide des communistes pendant la guerre et cela débouche sur une guerre civile. L'URSS accuse la Turquie d'avoir soutenu les Allemands et de ce fait réclame l'Anatolie, ce qui lui permettrait d'avoir accès à une mer chaude ; puis l'Iran : en 1941, le Royaume-Uni et les Soviétiques ont occupé conjointement ce pays pour empêcher les Allemands de prendre possession du pétrole iranien. [...]
[...] En effet, Nasser, leader emblématique de l'Égypte prend la décision de nationaliser le canal de Suez. Les Français, les Britanniques et les Israéliens ont des intérêts économiques en Égypte et ne peuvent l'accepter. Sous la pression des Etats-Unis et de l'URSS, et ce, malgré un veto posé à l'ONU, ces trois pays doivent se résigner à abandonner toute idée de conserver le canal de Suez. Puisque le conflit entre les deux superpuissances n'est jamais armé directement, il faut bien trouver un subterfuge pour déranger l'ennemi : c'est ainsi que les systèmes d'alliance ont été amenés à se développer. [...]
[...] La période qui suit voit s'affronter deux logiques : une qui pousse à la reconnaissance de l'autre (la coexistence pacifique) et une autre qui conduit à l'équilibre de la terreur. [...]
[...] En juillet 1953, après la mort de Staline, un armistice est signé aboutissant aux mêmes frontières qu'avant le conflit. En plus d'avoir été un conflit inutile, il a fait craindre au monde entier une troisième guerre mondiale. Cependant, l'Indochine n'est pas épargnée. Au départ c'est un conflit colonial opposant le Vietnam à la France, qui prit rapidement les tournures d'une guerre à enjeu pour les deux blocs. Les Chinois viennent en aide aux Vietnamiens de Hô Chi Minh. Cette aide contraint les Américains à aider avec l'envoi de matériels les soldats français. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture