Très rapidement, au lendemain de la guerre, l'alliance entre les vainqueurs est rompue. Deux blocs militaires et idéologiques se constituent autour, d'une part, des États-Unis et, d'autre part, de l'URSS. Dorénavant, les relations internationales vont se concevoir dans une logique bipolaire, les autres pays devant se ranger dans un camp ou dans l'autre. Paradoxalement, c'est quand les relations entre les deux Grands évoluent vers moins de tension que chaque Grand commence à être contesté dans son camp, mais dans quelle mesure ces contestations remettent-elles en cause la logique bipolaire née au début de la Guerre froide ? Passe-t-on alors à une logique multipolaire ? Dans une première partie, nous analyserons la mise en place du monde bipolaire de l'après guerre, puis nous nous intéresserons à la contestation de cette logique et enfin nous verrons comment, après une phase de détente relative, le retour à la guerre fraîche correspond aux derniers soubresauts d'un monde bipolaire (...)
[...] En Éthiopie, un régime pro-communiste s'empare du pouvoir. La même année, après le départ des Américains, l'Asie du Sud-Est devient le champ clos des affrontements sino-soviétiques. Les Vietnamiens sont soutenus par les Soviétiques et les Cambodgiens par les Chinois. En Amérique latine, les positions stratégiques américaines sont mises à mal par la révolution sandiniste au Nicaragua. Au Moyen-Orient, en 1979, la révolution islamique en Iran prive les États-Unis d'une position stratégique. À la fin de la même année, les Soviétiques envahissent l'Afghanistan. [...]
[...] Les Américains organisent politiquement et militairement leurs alliés européens en créant l'OTAN, pacte militaire qui a pour but, en mettant toutes les armées européennes sous commandement américain, de résister à une attaque soviétique. En 1949, l'Asie devient un champ d'affrontement des deux Grands. En effet, les communistes chinois prennent le pouvoir, du coup les États-Unis perdent un allié de poids dans la région. Les Chinois rejoignent le bloc soviétique. Dans le même temps, en Indochine, les communistes vietnamiens sont en train de l'emporter sur la présence française. [...]
[...] À Noël 1989, lors du sommet de Malte, les leaders des deux superpuissances annoncent la fin de la guerre froide. La guerre du Golfe en 1991 atteste de la fin du monde bipolaire; en effet, les Russes s'associent à une guerre contre leur ancien allié, l'Irak. Les États-Unis sont désormais le seul Grand. Conclusion De 1945 à 1991, les relations internationales ont été régies par une logique bipolaire. Tout problème était tributaire de la position des deux Grands qui ont exercé alors leur duopole sur le monde. [...]
[...] Passe-t-on alors à une logique multipolaire ? Dans une première partie, nous analyserons la mise en place du monde bipolaire de l'après guerre, puis nous nous intéresserons à la contestation de cette logique et enfin nous verrons comment, après une phase de détente relative, le retour à la guerre fraîche correspond aux derniers soubresauts d'un monde bipolaire. La mise en place des blocs et de la logique bipolaire (1945-1953) En février 1944, la Grande Alliance avait semblé sortir renforcée de la conférence de Yalta. [...]
[...] Dès 1946, un rideau de fer selon l'expression de Churchill sépare déjà l'Europe en deux. En 1947, le président américain Truman annonce son intention d'endiguer l'expansion soviétique en Europe, c'est la doctrine du containment. Concrètement, la doctrine Truman se traduit par la proposition d'aide économique aux pays d'Europe qui veulent rester libres c'est le Plan Marshall. L'objectif est clair : aider l'Europe à se relever économiquement pour empêcher la progression de l'influence communiste sur le terreau de la misère. Seize pays d'Europe occidentale acceptent le Plan Marshall, mais Staline le refuse pour l'URSS et contraint les démocraties populaires à faire de même. [...]
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