Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, un nouvel organisme chargé de préserver la paix dans le monde succède à la Société des Nations : il s'agit de l'Organisation des Nations Unies à laquelle adhèrent 51 États en 1945. Mais durant la période qui s'étend de 1945 à 1985, le contexte de la guerre froide impose à l'ONU de laisser aux deux Grands – États-Unis et URSS – le soin d'éviter ou de limiter les conflits dans le monde.
Car, durant quatre décennies, les deux Grands usent de tous les moyens pour assurer leur domination et leur sécurité dans le monde. Excepté l'affrontement direct, toutes les stratégies sont employées : de la propagande idéologique à la course aux armements, en passant par les jeux d'influence.
Des stratégies qui sont source de conflits qui se traduisent par de violents affrontements (clients interposés) débouchant, pour une part, sur des guerres et pour une autre part, sur des renversements de régimes. Au vu de cette stratégie et ses conséquences, il convient de se demander si – durant cette période – la Guerre froide a multiplié ou, au contraire, limité les conflits.
[...] C'est pourquoi l'historien Serge Berstein dans Le monde depuis 1945 parle de conflits périphériques Outre ces guerres périphériques, il apparaît que les deux Grands agissent par pays interposés, comme l'atteste la multitude des renversements de régimes dits pro-soviétiques ou pro-américains. Cela souligne l'importance de la guerre froide selon une configuration antagoniste Est-Ouest. B. Des conflits interposés entre les deux Grands résultant de la guerre froide Les continents latino-américain et africain sont les théâtres de renversements de régimes, de putschs et de mises en place de dictatures pour asseoir la domination des deux Grands. En Amérique latine, la période qui s'étend de 1961 à 1979 en est caractéristique. [...]
[...] Le premier constitue le bloc Ouest, dominé par les États- Unis, le second est le bloc Est dominé par l'URSS. A. Aux sources des conflits périphériques occasionnés par la guerre froide Cette divergence se traduit principalement en Europe où la constitution des blocs Est et Ouest divise l'Europe en deux par un rideau de fer selon les termes du premier ministre britannique Winston Churchill (discours de mars 1946): d'une part, seize pays adhèrent à la doctrine Truman énoncée en mars 1947 (doctrine du containment) prônant l'endiguement du communisme, et constituent l'Organisation européenne de Coopération Économique (devenue OCDE en 1961, qui permet de répartir les fonds alloués par l'aide Marshall). [...]
[...] Ce qui accentue les rivalités politiques et intensifie le conflit social au sein des 2 pays. La guerre froide est caractérisée par l'expansion du communisme et l'inquiétude du phénomène se traduisant par la volonté de la freiner. Cette expansion se traduit notamment par une guerre civile en Chine opposant les partisans du communisme, soutenus par Staline, aux opposants : ainsi cette guerre civile qui débute en 1948, aboutit en 1949 par la proclamation de la République populaire de Chine le 1er octobre. [...]
[...] Cependant, il est nécessaire d'analyser ces événements à travers le contexte international pour mieux pouvoir les interpréter. B. Une limitation forcée par le contexte ? Effectivement, rappelons que la plus grande partie des traités signés s'inscrit dans les périodes dites de coexistence pacifique (Khrouchtchev) et de détente entre les deux Grands. La première période s'étend de 1953 à 1956 et est qualifiée ainsi en vertu de la doctrine du dirigeant soviétique Khrouchtchev. Cette période s'avère être davantage une période de coexistence forcée que de détente concertée. [...]
[...] D'autre part, l'ouverture de la Conférence de Sécurité et de Coopération européenne en 1973 s'achève deux années plus tard par les accords d'Helsinki qui promeuvent la paix (reconnaissance des frontières européennes) et des libertés reconnues par l'URSS. En outre, l'ONU elle-même en proie à la guerre froide manifeste la volonté des deux Grands de limiter les conflits. Anisi, en 1956, elle soutient les États-Unis et l'URSS qui exigent conjointement le retrait des troupes anglaises et françaises du canal de Suez. En exerçant la menace nucléaire, ils limitent une crise qui aurait pu déboucher sur un conflit. [...]
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