"L'abîme creusé entre le nord et le sud de la patrie ne pouvait pas être plus heureusement comblé que par une guerre contre le peuple voisin français" déclare Bismarck dans ses Pensées et souvenirs. La guerre franco-prussienne n'est, dans l'esprit de Bismarck, que la troisième et ultime étape d'un plan médité dont l'issue est l'unification de la nation allemande. La notion de nationalisme qui guide la politique de Bismarck est propre à la seconde moitié du XIXème siècle, il souhaite réaliser l'unité par le haut, unifier une nation qui existe déjà par ses racines culturelles mais qui n'a pas de pouvoir fort auquel s'identifier. Ainsi la guerre franco-prussienne se définirait par l'expression des nationalismes de puissance (...)
[...] La France avait des visées expansionnistes avec une demande d'annexion de la Belgique, puis du Luxembourg, et bien qu'ayant des vues sur des territoires allemands à l'ouest du Rhin, elle ne menaçait pas militairement ceux-ci. C. Une supériorité militaire qui scelle leurs statuts de puissances reconnues. En s'assurant une victoire militaire sur la France, le futur empire allemand s'installe au rang de puissance européenne . Un affrontement entre puissances, une lutte pour la reconnaissance de la puissance de la future Allemagne et pour le maintien de la France dans le cadre européen. III. La réussite de l'entreprise de Bismarck. A. Unité de la Petite Allemagne. [...]
[...] Car en effet, ce dernier est conscient que la France constitue un rempart contre l'unification de la petite Allemagne. La France à l'instar du Danemark et de l'Autriche doit donc faire les frais de la volonté expansionniste prussienne. Dès lors, la défaite de Metz marque la fin de la guerre et la réalisation des plans de Bismarck avec la proclamation le 18 janvier 1871 de Guillaume II à la tête de l'Allemagne. Bismarck a donc su jouer avec le sentiment national prussien pour engager un conflit en vue de l'unification de l'Allemagne. [...]
[...] La déroute française, une humiliation nationale. Choc moral de la capitulation de l'empereur et d'une partie de l'armée à Sedan Invasion, occupation et perte sans plébiscite des territoires français de la Moselle et de l'Alsace. C. Une guerre qui révèle des conceptions différentes de la nation. Fichte (Allemagne) : la nation se fonde sur la langue parlée et l'appartenance à une origine germanique Renan (France) : la nation se fonde sur la volonté d'appartenir à une nation Exemple de l'Alsace, qui est rattachée à l'empire germanique sans plébiscite. [...]
[...] Une cible bien étudiée Les rancœurs se sont accumulées contre les français (résistance à l'Occupation française napoléonienne). La France est une puissance bien installée, l'Allemagne essaye d'émerger. Ainsi, la victoire que la Prusse espère contre la France serait symboliquement forte. II. Une guerre d'affirmation de puissance. A. Engagement de la France dans un combat suicidaire pour défendre son honneur. Une armée mal préparée, inférieure en nombre d'hommes mobilisés, en stratégie de défense . Un empereur absent, vieillissant et malade, qui laisse faire . Un peuple aveuglé par l'humiliation subie, poussé par l'orgueil B. [...]
[...] Plan de dissertation : La guerre franco-prussienne, une guerre nationale ? L'abîme creusé entre le nord et le sud de la patrie ne pouvait pas être plus heureusement comblé que par une guerre contre le peuple voisin français déclare Bismarck dans ses Pensées et souvenirs. La guerre franco- prussienne n'est, dans l'esprit de Bismarck, que la troisième et ultime étape d'un plan médité dont l'issue est l'unification de la nation allemande. La notion de nationalisme qui guide la politique de Bismarck est propre à la seconde moitié du XIXème siècle, il souhaite réaliser l'unité par le haut, unifier une nation qui existe déjà par ses racines culturelles mais qui n'a pas de pouvoir fort auquel s'identifier. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture