Ces paroles de Federico García Lorca, un des plus célèbres poètes espagnols, fusillé lors de la guerre d'Espagne, reflètent l'ampleur de la tragédie provoquée par cet événement. En effet, la guerre civile espagnole aura une résonance dans le monde entier. Pourtant, encore cinq ans avant le début de la guerre, l'Espagne célébrait une victoire démocratique. Le 14 avril 1931, à la suite de la défaite inattendue des candidatures monarchistes aux élections municipales, la IIe République est proclamée. L'événement fut quelque peu inattendu, car les élections de 12 avril 1931 sont convoquées par le roi Alphonse XIII pour renforcer son pouvoir après l'échec de la dictature de Primo de Rivera. Les Républicains, malgré leur pessimisme et manque de foi dans la victoire emportent les élections dans la plupart des villes, notamment à Madrid et à Barcelone. Le chef de « gouvernement » autocratique, en place depuis le 18 février 1931, l'amiral Aznar, et les ministres abandonnent les bâtiments publics, en sachant qui ni la police ni la garde civile ne veulent point résister à l'enthousiasme de la rue. Sous la recommandation d'Aznar, le 14 avril le roi Alphonse XIII se déclare en vacance de règne et quitte l'Espagne pour l'Italie, tandis que l'armée et garde civile se soumettent aux ordres du gouvernement provisoire.
L'avènement de la République se fait donc dans un contexte d'enthousiasme populaire, un espoir de la vie meilleure est né. L'alliance des républicains de gauche et des socialistes est au pouvoir de 1931 à 1933. Aux élections de 1933 la coalition n'arrive pas à se reconstituer, les anarchistes appelant même à l'abstention. C'est donc la droite qui emportera les élections, avec une alliance également qui inclura notamment le parti radical d'Alejandro Lerroux et la Confédération Espagnole des Droites Autonomes (CEDA) de Gil Robles. La droite règne pendant deux ans, surnommées les « bienio negro », car elle va s'efforcer de renverser la majorité de réformes entreprises par la gauche. Celle-ci se trouve désormais dans un choc immesurable, car c'est Gil Robles en personne qui est perçu comme le représentant du danger de la montée du fascisme. C'est ainsi, que la gauche s'efforce à récréer une alliance, le Front Populaire qui allie tous les forces se réclamant contre la droite « fasciste ». Le 16 février 1936 le Front arrive au pouvoir pour revenir à la République de gauche des premières années.
Mais en quoi cette République est-elle antifasciste ? L'antifascisme en Espagne, selon GODICHEAU, est une « bannière déployée par les partis communistes pour agréger les forces politiques alliant du centre républicain aux partis socialistes ». Ainsi, le soutien donné à la République se fait a contrario des rebelles fascistes et non pas forcément pro Republica. On considéra les implications d'une telle définition plus tard, mais une union de tel genre, était-il véritablement possible ? Elle sera remise en cause dès le 17 juillet 1936 avec le coup d'état militaire de Franco. Si le coup ne va pas réussir à détruire la République, pendant trois ans il divisa l'Espagne en deux camps : celui des « républicains », « loyalistes », « antifascistes » et celui des « nationalistes », « fascistes », plus tard « franquistes ». La victoire de cette république était-elle possible, pouvait-elle survivre la guerre ou était-elle vouée à l'échec dès sa constitution ? Certes, le premier avril 1939 Franco annonce que « la guerre est finie » la défaite de la République antifasciste, était-elle inévitable ?
Divisée et née dans un contexte d'un rejet du républicanisme et d'un manque crucial de soutien (I), dès le début de la guerre la République est fragilisée davantage par les divisions fatales et les victoires marquantes des nationalistes (II), pour enfin succomber aux difficultés d'une guerre « internationale » (III).
Ainsi, dans la difficulté de survie dès son origine, la République ne parvient pas non plus à emporter la victoire lors de la guerre civile. Si dans une société où le républicanisme est peu ancré dans la société, la défaite « antifasciste » est quelque part inévitable dès le début, elle se concrétise à travers des difficultés persistantes qui font questionner la possibilité même d'un front « antifasciste » uni, d'autant plus que la République est aussi exposée aux logiques internationales antagonistes.
[...] Ainsi, dans la difficulté de survie dès son origine, la République ne parvient pas non plus à emporter la victoire lors de la guerre civile. Si dans une société où le républicanisme est peu ancré dans la société, la défaite antifasciste est quelque part inévitable dès le début, elle se concrétise à travers des difficultés persistantes qui font questionner la possibilité même d'un front antifasciste uni, d'autant plus que la République est aussi exposée aux logiques internationales antagonistes. I. Divisée et née dans un contexte d'un rejet du républicanisme et d'un manque crucial du soutien La Guerre civile espagnole ne traduit pas un simple affrontement de caractère politique et idéologique entre les fascistes et les antifascistes, mais est un résultat de la particularité de l'histoire espagnole : les causes profondes ancrées dans les oppositions nées bien avant 1936 et dans les particularités des forces en présence. [...]
[...] En réalisant que dans une telle situation de division le seul moyen d'établir l'autorité républicaine et d'éviter le parallélisme des forces de gauche c'est d'intégrer les anarchistes dans le gouvernement, dès la formation d'un nouveau gouvernement le 4 septembre 1936, Largo Caballero accomplit cette ambition en intégrant dans son cabinet, dès novembre, quatre ministres anarchistes. C'est avec ce gouvernement plus représentatif des forces de gauche que les dirigeants de la FAI et de la CNT acceptent l'indispensable unité de la gauche dans le moment, où l'effort antifasciste doit être à la mesure du péril. [...]
[...] Le gouvernement garde le contrôle de la plus grande partie de la flotte et de l'aviation. Au début de la guerre civile, la République détenait la plus grande partie de la flotte jusqu'à la fin de la guerre, elle garda trois croiseurs et quatorze destroyers. La république commença également la guerre avec l'avantage dans les airs Toutefois, malgré l'ampleur de cet enthousiasme révolutionnaire, la République tente de rétablir l'autorité de l'Etat. Dès la fin du mois de juillet le gouvernement semble avoir démissionné dans la zone républicaine, bien que l'état de siège persiste : il ne parvient nullement à assurer son autorité légitime. [...]
[...] En effet, la guerre civile espagnole aura une résonance dans le monde entier. Pourtant, encore cinq ans avant le début de la guerre, l'Espagne célébrait une victoire démocratique. Le 14 avril 1931, à la suite de la défaite inattendue des candidatures monarchistes aux élections municipales, la IIe République est proclamée. L'événement fut quelque peu inattendu, car les élections de 12 avril 1931 sont convoquées par le roi Alphonse XIII pour renforcer son pouvoir après l'échec de la dictature de Primo de Rivera. [...]
[...] Le plus important, le Mexique ne cessera pas d'apporter le soutien diplomatique à la République. En totalité, pendant la guerre civile la République reçoit avions pièces d'artillerie chars et blindés fusils ; tandis que les insurgés disposent de avions pièces d'artillerie chars et blindés et blindés. Sauf, peut-être escadrille España de Malraux une unité sanitaire britannique qui se constitue début septembre 2007. HERMET HERMET Largo Caballero souligna l'importance de cette intervention soviétique : nous avons dans nos mains un formidable armement mécanisé. Nous avons des tanks et une aviation puissante. [...]
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