En 1795, malgré l'arrêt des combats sur plusieurs fronts à la suite des traités de Bâle, la France est toujours en guerre. Elle le reste au demeurant pendant toute la période du Directoire en dépit du fait qu'une majorité de français semble alors désirer la paix. Une bonne partie de la bourgeoisie notamment souhaiterait en effet pouvoir profiter tranquillement des acquisitions qu'elle a pu faire au début de la révolution. En dépit de ce courant pacifiste, donc, la guerre se poursuit.
Or, si l'on considère qu'à cette période de la révolution la survie de la patrie ne pouvait plus constituer plus le motif principal de la guerre, il apparaît dès lors légitime de s'interroger sur la raison d'être de celle-ci et sur ses buts. La guerre sous le Directoire visait-elle simplement à assurer définitivement des frontières stables ? Etait-elle au contraire une guerre expansionniste, ou bien encore une guerre d'abord motivée par l'argent ?
En outre, sa poursuite ne dépendait-elle réellement que des seules décisions du Directoire ? Car la principale conséquence de la politique de guerre du Directoire est de faire entrer peu à peu les militaires dans le jeu politique. L'étude de la guerre sous le Directoire semble donc essentiel pour pouvoir comprendre la montée en puissance des militaires (et principalement de Bonaparte) et comprendre ainsi l'évolution du régime.
[...] En Allemagne, l'armée française est défaite à Stokach en mars1799 et la frontière du Rhin est menacée. Parallèlement, l'Italie est perdue peu à peu et les pro-français sont massacrés tandis que les Anglais ont débarqué dans le nord de la Hollande et pris la flotte Batave. Ces défaites successives entraînent une crise politique grave en France qui va signifier, à terme, la fin du régime. Elles provoquent aussi le retour de Bonaparte en France, décidé à défendre le pays contre l'ennemi extérieur. [...]
[...] Mais le bilan de la campagne d'Italie est déjà considérable : outre le contrôle d'une bonne partie de l'Italie du Nord, elle a permis de signer la paix avec le roi de Piémont-Sardaigne qui reconnaît l'abandon de Nice et de la Savoie en signant le traité de Paris en mai 1796. Par ailleurs, les conquêtes permettent au Directoire de compenser en partie la situation économique difficile à laquelle il doit faire face, en exploitant au maximum les richesses de la région. Au final, la campagne d'Italie change radicalement la donne et oblige le Directoire à revoir sa politique extérieure. [...]
[...] Pour ce qui est de l'Angleterre, la paix semble possible aussi. Les difficultés financières de celle-ci l'ont poussé à demander la reprise de négociations et une conférence s'ouvre à Lille. Mais aucun traité n'est effectivement signé ni avec l'Autriche, ni avec l'Angleterre. La diplomatie française est en effet fortement affaiblie par la situation politique intérieure et les adversaires de la France attendent de voir l'évolution du régime avant de signer quoi que ce soit. Finalement, le Directoire se maintient par la force face aux royalistes en fructidor An V (septembre 1797) mais seulement avec le concours de l'armée. [...]
[...] La guerre à l'époque du Directoire Plan de l'exposé Les données de la guerre au début du Directoire A. L'état de l'armée B. Les adversaires de la France C. Quelle stratégie pour le Directoire Le 1er Directoire : échec de la stratégie directoriale et montée en puissance de Bonaparte A. Le succès de la campagne d'Italie et ses conséquences B. Les défaites et la nécessaire redéfinition de la politique extérieure C. Les difficultés de la diplomatie Le 2nd Directoire : A. [...]
[...] En outre, sa poursuite ne dépendait-elle réellement que des seules décisions du Directoire ? Car la principale conséquence de la politique de guerre du Directoire est de faire entrer peu à peu les militaires dans le jeu politique. Dans un premier temps, c'est d'ailleurs l'armée qui va permettre au régime de se sauver lors du coup d'Etat anti-royaliste de Fructidor. Mais c'est aussi elle qui amènera quelque temps plus tard le régime à disparaître. L'étude de la guerre sous le Directoire semble donc essentielle pour pouvoir comprendre la montée en puissance des militaires (et principalement de Bonaparte) et comprendre ainsi l'évolution du régime. [...]
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