La Corée a toujours été objet des convoitises de ses voisins chinois, russes et japonais. Son histoire met en scène de multiples guerres entre ces trois pays qui visent à contrôler la péninsule coréenne. Pour n'en citer qu'une : la guerre sino-japonaise en 1894-1895 qui aboutit à l'élimination de la mainmise chinoise qui perdurait depuis des siècles. En effet, la péninsule coréenne représente une ouverture vers la mer, et constitue un point d'entrée du continent asiatique. De part sa situation entre le Japon et la Chine, il s'agit d'un carrefour géopolitique majeur.
Pendant la Guerre du Pacifique, le Japon utilise la Corée, annexée depuis 1910, comme base militaire. Du point de vue japonais, le contrôle de la péninsule coréenne est indispensable pour mettre la main sur la Mandchourie. La Corée fournit des contingents au Japon, et lui apporte une aide technique et industrielle. Ainsi, la Corée est considérée comme étant du côté des forces de l'Axe. Avec la défaite du Japon, elle est donc traitée comme un pays vaincu (...)
[...] Ce rapprochement se matérialise par l'accord sino- soviétique de février 1950. Il s'agit d'un traité d'amitié, d'alliance et d'assistance mutuelle qui prévoit une coopération à la fois militaire et économique entre les deux pays. Ce ralliement peut être interprété comme une réponse au rapprochement entre Etats-Unis et Japon. Alors que pendant la Deuxième Guerre Mondiale, les Etats-Unis entretenaient une relation cordiale avec la Chine (dont le but était de limiter l'avancée japonaise), ces liens se détériorent quand les communistes passent au pouvoir. [...]
[...] L'URSS se constitue progressivement un glacis en intégrant les démocraties populaires voisines. La Guerre Froide se caractérise par des affrontements interposés et une absence de conflits directs : le blocus de Berlin en est un exemple européen. Entre 1945 et 1950, la Guerre Froide progresse en Europe. A partir de 1949, les rivalités entre le bloc communiste et le bloc capitaliste atteignent la Chine et bientôt l'Asie orientale. C'est dans ce contexte que s'inscrit la guerre de Corée qui dure de 1950 à 1953. [...]
[...] Le 26 Novembre, la Chine entra véritablement en guerre et fit des offensives importantes contre les troupes de l'ONU. Mao s'averra être excellent dans l'art de la guerre. L'armée chinoise s'inspirait d'ouvrages de penseurs et tactitiens chinois tel que Sun Tze. Les troupes américaines, Sud coréennes et des autres pays de l'ONU participants battirent en retraite sur 400 km. L'offensive de Mac Arthur fut stoppée net. Le 15 Décembre, le président Truman proclama l'état d'urgence, le 4 Janvier les troupes chinoises reprennent Séoul. [...]
[...] Le 22 août 1948, le comité populaire du Nord devient gouvernement provisoire. Le pays se dote d'une Constitution, ce qui marque son indépendance vis-à-vis de la Corée du Sud. Le 9 septembre est proclamée la République populaire démocratique en Corée du Nord et Kim Il Sung, soutenu par Staline, prend le titre de premier ministre. Le 1er janvier 1949, l'URSS annonce le retrait de ses troupes de Corée du Nord. Parallèlement, les Soviétiques concluent un accord avec la Corée du Nord ; mais il n'y est pas question d'assistance mutuelle. [...]
[...] Le général Mac Arthur et le président Truman étaient en désaccord sur la façon d'entreprendre cette guerre. Mac Arthur voulait prolonger la guerre, voir même attaquer le territoire chinois. Truman, plus pacifiste, était partisan d'une paix sans vaincu ni vainqueur De plus, il craignait que le pacte d'aide de l'URSS à la Chine n'entraine un affrontement direct entre les deux grands. Le 11 Avril 1951, le général Mac Arthur fut limogé et remplacé par Ridgway. Ceci créa une détente dans une situation totalement bloquée. [...]
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