Guerre austro-prussienne, bataille de Sadowa, 1866, Frédéric-Guillaume, Guillaume 1er, roi de Prusse, Otto von Bisma, Allemagne, Autriche, état, convention de Gastein, Holstein, Schleswig, Vénétie
Le Parlement de Francfort, censé être l'instrument de l'unification allemande à partir du 18 mai 1848, se révèle être un profond échec après le refus de Frédéric-Guillaume IV, roi de Prusse, de prendre la tête de l'Allemagne unifiée suite à une révolution populaire, précisant qu'il ne voulait pas "prendre la couronne dans le caniveau". Le Parlement est donc dissous en 1849 et les territoires germaniques se retrouvent une nouvelle fois dans l'impasse.
C'est l'échec du "printemps des peuples", ce vaste mouvement de révolution qui a secoué l'Europe en 1848, qui va pourtant redéfinir la façon dont les souverains règnent en Europe : Frédéric-Guillaume n'impose pas sa vision de l'Allemagne, il l'insuffle sans jamais vraiment la nommer. Il ne faut plus aller contre le sens de la révolution, mais accompagner les changements que connaissent les sociétés pour conserver le pouvoir. C'est par ces mots que peut être résumée l'idéologie portée par Guillaume 1er, roi de Prusse, et Otto von Bismarck, son chancelier et l'un des hommes les plus importants du XIXe siècle.
[...] Une bataille empoisonnée pour l'Autriche : la descente aux enfers de l'Empire La bataille de Sadowa est lourde de conséquences pour l'Empire d'Autriche. Celui-ci perd tout d'abord la Vénétie au profit de l'Italie, bien qu'il ait réussi à la vaincre à Custoza et à Lissa. La Prusse ne cherche pourtant pas à humilier l'Autriche et ne l'ampute d'aucun territoire. Cela a été le souhait de Bismarck qui a dû convaincre ses généraux de ne pas prendre de territoire à l'Empire, ce qui permettra une réconciliation rapide entre les deux empires, chose que Bismarck ne pensera pas à faire quelques années plus tard lorsqu'il annexe l'Alsace et la Moselle suite à sa victoire sur la France en 1870. [...]
[...] congrès de Vienne au traité de Saint-Germain. L'Autriche et le Concert européen, 1815-1919 », Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin1, vol no pp. 33-46. - HOREL Catherine. France et l'Empire d'Autriche, 1815- Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin1, vol no pp. 57-79. [...]
[...] II- La bataille de Sadowa, une opposition de styles A. L'efficacité du jeu d'alliances prussien En plus de l'aspect militaire, la Prusse prépare aussi la guerre par la diplomatie. La Prusse convint l'Italie, à peine unifiée et voulant intégrer la Vénétie qui est toujours sous domination autrichienne le roi d'Italie a d'ailleurs essayé d'acheter la Vénétie quelque temps auparavant, d'entrer en guerre à ses côtés contre l'Autriche. Cette alliance se concrétise suite à la signature du traité d'alliance italo-prussienne le 8 avril 1866, les deux États se donnant moins de trois mois pour préparer la guerre. [...]
[...] La guerre austro-prussienne de 1866, symbolisée par la bataille de Sadowa, bataille qui a marqué tous les esprits en Europe à l'époque, ne dure que 3 mois et est pourtant déterminante pour l'avenir de l'Europe. Elle marque l'ascension de la Prusse qui passe de simple État germanique à unificateur des États d'Allemagne. Il serait dans ce cas intéressant d'étudier les répercussions de cette bataille d'une rare violence sur la carte de l'Europe. En quoi la bataille de Sadowa est-elle un tournant de l'histoire de l'Europe ? [...]
[...] Dans la réalité des choses, Bismarck souhaite provoquer un conflit entre la Prusse et l'Autriche. Son objectif est d'écarter l'Autriche de l'unification allemande. Il veut tout d'abord fédérer autour de lui les territoires du nord de l'espace germanique. Suite à leur victoire sur le Danemark, l'Autriche et la Prusse se disputent les duchés conquis. Ils se les partagent par la convention de Gastein signée le 14 août 1865 : la Prusse se voit attribuer le Schleswig alors que l'Autriche administrera le Holstein. [...]
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