Mémoire colonies décolonisation Algérie colonisation musée Perpignan
I- Une guerre des mémoires interne à la France qui divise les communautés
A- Les incompatibilités mémorielles des différents groupes
-différentes perceptions de l'indépendance
communautés en conflit car ont construits des mémoires différentes après l'indépendance
.pour les soldats elle est un véritable soulagement= retour au pays, se battent actuellement pour leurs droits d'anciens combattants
.pieds-noirs (français citoyens d'Algérie) se sentent trahis et abandonnés par la France, vivent l'indépendance comme une injustice, véritable traumatisme de la perte de la terre natale
[...] En France, il y a donc une multitude de mémoires portées par différents groupes la France est malade de son passé colonial B. Stora -En Algérie, une hyper-commémoration obsessionnelle Une seule mémoire officielle est imposée à tous les algériens (histoire est sous surveillance) et inculquée aux jeunes nés après 62. On assiste donc à une hyper commémoration officielle sur ce sujet particulièrement sensible puisque cette guerre de libération nationale est l'élément fondateur et la source de légitimité de la nation algérienne. [...]
[...] Cette mémoire que d'aucuns voudraient étouffer, enfouir, effacer.» .municipalité évoque le devoir de mémoire la nécessité de perpétuer la mémoire d'une communauté qui va disparaître Jean-Marc Pujol adjoint au maire de Perpignan en charge du dossier des rapatriés répond qu'il s'agit de perpétuer la mémoire d'une communauté qui va disparaître tout en disant refuser de se prononcer sur la colonisation. Si le Cercle algérianiste est au centre du projet c'est selon l'adjoint au maire: «parce que leurs revendications se situent uniquement sur le terrain culturel. Certes le Cercle algérianiste rassemble des nostalgiques de l'Algérie française mais il n'y a pas de revendications politiques. -dénonciation d'un arbitrage des élus en faveur d'une mémoire Controverse à propos de la participation financière de la municipalité au projet qui tend à convertir une mémoire particulière en histoire officielle. [...]
[...] Pour éviter d'attiser la guerre des mémoires, le centre devrait proposer une vision plus neutre et dépassionnée de l'histoire. Le musée doit ainsi s'adresser à tous les citoyens et non pas à un groupe en particulier. II- Une guerre des mémoires empêchant toute réconciliation entre la France et l'Algérie Deux politiques de la mémoire diamétralement opposées -En France, une volonté d'amnésie Il n'y a pas de réelle mémoire collective. On note surtout une volonté de tourner la page malgré la persistance d'un sentiment de mauvaise conscience. [...]
[...] -opposition de 3 conceptions .30 organisations de gauche s'opposent au projet dénonçant un musée à la gloire de la colonisation, un projet politique travesti en revendication mémorielle Opposants au projet du Centre de documentation sur la présence française en Algérie et au mur des disparus Les nostalgiques de l'Algérie coloniale sont particulièrement actifs dans notre département. Cette décision n'est pas sans rapport avec la réhabilitation du passé colonial de la France voulue pas la majorité de droite et le gouvernement français. [...]
[...] Accusations récentes de génocide et crime contre l'humanité en provenance du pouvoir algérien qui attisent cette guerre des mémoires. Empêche l'élaboration d'un savoir historique répondant aux besoins de mémoires des 2 peuples. Une guerre sur les maux/mots -enjeu sur le nombre de victimes et la dénomination du conflit Guerre autour du nombre de victimes du conflit: impossibilité d'établir un véritable chiffrage puisqu'il n'y a pas de date arrêtée pour la fin du conflit (19 mars ou 5 juillet, sachant qu'il y a encore eu de nombreuses victimes dans cet intervalle de temps) Enjeu sur la dénomination du conflit: .Algérie: on parle de guerre de libération nationale de révolution algérienne ou encore de guerre d'indépendance è fonde la nation algérienne et renforce le sentiment national .France: jusqu'en 1999, on parlait d'opérations de maintien de l'ordre de guerre sans nom avec la loi du 18 octobre 99 on lui substitue la dénomination de guerre d'Algérie -échec du traité d'amitié franco-algérien Polémique autour de la loi du 23 février 2005 et notamment son article 4 Article 4 de la loi du 23 février 2005: Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. [...]
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