L'expédition d'Alger en 1830 prend pour prétexte le fait que le Dey Hussein ait frappé d'un coup d'éventail le consul français, après le refus de la France d'honorer une créance remontant au Directoire.
En fait, Charles X est en quête de prestige extérieur et la cause de l'expédition d'Alger est en réalité une cause politique. Il est faux de considérer que cette conquête a été menée pour des raisons économiques. C'est même l'argument inverse qui est utilisé car un parti « anticolonialiste » se constitue à la chambre, mené par Hippolyte Passy qui dénonce ce « legs onéreux de la Restauration ». En effet, économiquement, l'Algérie a tiré parti d'une domination qui a mis en place des infrastructures.
La terre algérienne est donc dès le départ chargée d'un enjeu purement politique de nature honorifique. On va retrouver ce motif de l'honneur tout au long de cet exposé.
[...] Une émeute paysanne le 20 août 1955 est réprimée. La coupure est consacrée, F. Abbas a rejoint le FLN et de nombreux musulmans vont rejoindre l'ALN. Cet épisode bouleverse Soustelle qui a été marqué par les cadavres et le gouvernement général laisse carte blanche à l'armée. L'internationalisation de la question algérienne Si la France feint pendant longtemps de ne pas regarder la vérité en face, la scène politique mondiale elle, réagit. A l'assemblée générale des Nations-Unis, la France fait figure d'accusée. [...]
[...] Ceci consacre la cassure entre la population européenne d'Algérie et le Gouvernement. Mais conspué par les Algérois, il cède et remplace Catroux par Robert Lacoste qui lui refuse de sacrifier de l'autre côté de la Méditerranée une nouvelle Alsace- Lorraine Conséquence : les ultras d'Alger ont compris qu'ils pouvaient faire tomber un gouvernement à Paris. Surtout, Mollet est l'homme qui décide l'envoi des appelés du contingent en Algérie et le prolongement du service militaire à 27 mois. Ceci débouche sur une politique de guerre à outrance, lui qui avait fait campagne pour la paix. [...]
[...] Entre négociations et terreur Un dialogue ? Le GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) veut sa reconnaissance par les Français comme seul interlocuteur. Les modérés sont tentés de négocier, alors que les durs maintiennent toujours leur position : pour eux la reconnaissance de l'indépendance n'est pas négociable. Lors des premières négociations à Melun, le 25 juin 1960, les modérés n'ont plus les mains libres et la demande française de cessez le feu préalable est refusée. Il n'y a donc pas de résultat. [...]
[...] L'armée va faire de l'Algérie une affaire personnelle. La défaite de 40, Dien Bien Phu et la frustration de Suez laissent un souvenir amer. Là aussi, c'est une question d'honneur. En février 1958, l'aviation française écrase sous les bombes un village tunisien frontalier, croyant toucher une base de l'ALN, et en fait massacre des civils un jour de marché. Cette violation de la souveraineté tunisienne entraîne une protestation internationale. C'est aussi dans ce contexte qu'apparaît la torture qui avait déjà été pratiquée en Indochine et à Madagascar. [...]
[...] le vieillard de Colombey comme ils le surnomment également correspond à Pétain, et ils dénoncent la Gestapogaulliste Le contingent correspond à l'armée d'occupation allemande et les gendarmes sont assimilés aux SS. Les généraux Challe, Salan, Jouhaud et Zeller déclenchent un putsch dans la nuit du 21 avril 1961 : ils s'emparent de la ville blanche Mais ils ne sont pas suivis et De Gaulle appelle l'armée à son devoir. Le déclenchement des passions Les négociations s'ouvrent en territoire neutre, en Suisse, le 20 mai 1961. Les Français veulent dissocier la question du Sahara ce qui est inacceptable pour les algériens. Le 28 juillet 1961, les discussions sont suspendues. [...]
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