La guerre d'Algérie se déroule de 1954 à 1962 et elle aboutit à l'indépendance de l'Algérie. L'origine de cette guerre se retrouve dans de nombreuses inégalités entre les Français et les Algériens notamment à propos des droits politiques, dans les problèmes économiques et sociaux que connaissent l'Algérie, ainsi que dans la différence de statut entre les départements français et ceux d'Algérie, mais aussi et surtout à la volonté d'indépendance de certains Algériens. Cette guerre est menée du coté algérien, principalement par le FLN (Front de Libération Nationale) et plus précisément par son armée, l'ALN. L'organisation n'est d'abord soutenue que par une infime part de la population algérienne et par quelques hommes politiques français d'extrême gauche (les « porteurs de valise »). Elle choisit d'agir en employant des moyens terroristes, c'est une période de violence contre la population, aussi bien en France métropolitaine qu'en Algérie, et de lutte contre l'administration française.
Nous pouvons donc nous demander comment vivait-on la guerre d'Algérie en France métropolitaine ? Quelles ont été les répercussions de cette guerre en France entre 1954 et 1962 ? Quelles responsabilités de la France résultent de cette guerre ?
Afin de répondre à ces interrogations, nous verrons tout d'abord les bouleversements politiques en France liés à la guerre d'Algérie ; puis les problèmes de l'économie française et la peur du terrorisme ; et enfin nous traiterons des responsabilités de la France concernant la torture ou encore le sort des Harkis et des Pieds-Noirs à la fin de la guerre. Nous verrons également à travers tous ces aspects, les réactions de l'opinion publique française face à cette guerre mais nous n'évoquerons pas en détail les événements se passant en Algérie durant cette guerre. (...)
[...] Beaucoup d'entre eux choisissent de rester en Algérie. Les autres se heurtent aux instructions du gouvernement français, qui frappent de sanctions les initiatives isolées en faveur des musulmans désireux de s'installer en métropole. Une note de Georges Pompidou, estimant nécessaire le transfert en France des anciens supplétifs sauve l'honneur le 19 septembre 1962. Mais cette note arrive un peu tard, au moins Harkis meurent torturés de façon effroyable. * * * * * En conclusion sur ce sujet, la guerre d'Algérie a été la cause de nombreux phénomènes politiques, économiques ou sociaux en France mais certaines décisions de la métropole l'ont également influencée. [...]
[...] Le plus puissant facteur, qui fait prendre conscience aux Français de l'extrême gravité des événements d'Algérie est justement la révélation de l'usage de la torture. Le débat sur la torture est ouvert le 13 janvier 1955 par Claude Bourdet dans un article de France Observateur. Suivi par François Mauriac, qui, dans le Bloc-notes paraissant dans L'Express, n'a cessé d'alerter son public sur les excès commis par l'armée en Algérie. L'importance et la persistance des protestations soulevées par la torture témoignent de l'intégrité morale de la nation française prise dans son ensemble. [...]
[...] Cela provoque, en France, des manifestations pour protester contre ces rappels. Le 2 décembre 1955, Edgar Faure, Président de la République, décide de dissoudre l'Assemblée pendant qu'en Algérie, le FLN accroit son emprise et étend la guerre au pays entier. A la suite des élections législatives, Guy Mollet est nommé Président du Conseil et forme un gouvernement de Front Républicain. Le 18 mai 1956, le gouvernement de Guy Mollet doit faire face à un événement qui réveille les consciences françaises, le massacre de Palestro. [...]
[...] Les radicaux Bourgès-Maunoury et Gaillard constituent des gouvernements fragiles. Après la chute de ces gouvernements successifs, le leader du parti catholique MRP (Mouvement Républicain Populaire), Pierre Pflimlin est investi à une forte majorité, le 13 mai 1958. Ce dernier est favorable à une solution négociée en Algérie, ce qui provoque une manifestation à Alger. Cette manifestation débouche sur l'instauration d'un pouvoir insurrectionnel sous les ordres du général Salan. Le 15 mai, Salan, poussé par les gaullistes, fait appel au général de Gaulle. [...]
[...] Les actions terroristes liées à cette guerre ont été nombreuses en métropole faisant des morts et entrainant des débordements policiers. La peur était presque constante dans la tête des Français en raison de ce terrorisme. La France a dû, aussi, assumer de nombreuses responsabilités suite à cette guerre concernant les Pieds-Noirs, la torture et la question des Harkis. Les Pieds-Noirs se sont, contre toute attente, rapidement intégrés à la vie en métropole. En revanche, les questions des Harkis et de la torture font encore débat à l'heure actuelle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture