La guerre d'Afghanistan a vu s'opposer, de décembre 1979 à février 1989, l'armée de l'URSS (l'Armée Rouge), aux moudjahidines afghans (moudjahidine signifie « celui qui combat pour sa religion »). Ce conflit, qui a duré près de dix ans, outre les dégâts matériels et un terrible bilan humain, a eu d'autres conséquences qui se ressentent encore de nos jours dans cette région.
Impliquant directement l'URSS, ce conflit a aussi impliqué de manière indirecte les Etats-Unis et plusieurs autres pays, par l'aide matérielle que ceux-ci ont apportée aux combattants afghans. Les historiens considèrent que ce conflit fut un des derniers soubresauts de la période de Guerre Froide opposant les deux grandes puissances et leurs alliés respectifs.
[...] C'est le mollah Omar qui deviendra le nouveau chef d'Etat. Bilan du conflit Côté Soviétique : (Source : Colonel-général G. F. Krivosheev, Soviet casualties and combat losses in the twentieth century, Greenhill Books, London p. 286-288.) Pertes humaines: Au total, entre 1979 et soldats soviétiques servirent en Afghanistan : dans l'armée dans les unités du KGB et assimilées dans des formations relevant du MVD. A cela, il faut ajouter auxiliaires civils. Le bilan des pertes est le suivant : morts. [...]
[...] Le chiffre officiel des pertes soviétiques en Afghanistan inclut les morts au combat ou par accident, à la suite de blessures ou de maladies. Toutefois, les auteurs de ces statistiques officielles affirment que les pertes réelles sont deux fois plus élevées. Elles atteindraient donc environ morts. La moitié des pertes est enregistrée entre mars 1980 et avril 1985. blessés et malades. Pertes matérielles : Destruction (ou perte, en ce qui concerne les armes légères et les véhicules) de 118 avions hélicoptères chars véhicules blindés de transport de troupes fusils et mortiers engins du génie camions divers. [...]
[...] Moscou déploie l'Armée rouge en Afghanistan, le 24 décembre 1979. L'URSS justifiera ce déploiement par la nécessité de conserver le régime en place et maintenir la paix dans toute la région. Déroulement du conflit Le plan d'invasion soviétique l'Opération Prague »)prévoyait de faire pénétrer rapidement la 40e Armée Soviétique, aux ordres du général Borissov. L'Armée Rouge installe un pont aérien entre Tachkent (capitale de l'Ouzbékistan voisin) et les plus grands aéroports afghans. Les troupes d'élite (les Spetsnaz), qui assassinèrent en 1979 le président afghan Hafizullah Amin (que les Soviétiques jugeaient incapables de lutter contre la guérilla anti communiste), prennent un à un les lieux les plus stratégiques, au premier rang desquels Kaboul (capitale de l'Afghanistan), alors que le reste des forces conventionnelles de l'Armée Rouge suivra deux routes d'invasion distinctes à partir de deux villes : Kuska(à l'ouest) et Termez (à l'est). [...]
[...] Les combats et bombardements auront entraîné également de lourds dégâts au système agricole (systèmes d'irrigation détruits, présence de mines dans les champs . ) Au niveau international, l'invasion de l'Afghanistan par l'Armée Rouge entraînera une levée de boucliers de nombreux Etats. Symboliquement, de nombreux pays refusèrent de participer aux JO d'été de 1980, qui se sont déroulés à Moscou. Indirectement, les États-Unis engrangèrent une victoire politique sur l'URSS, laquelle se trouvera affaiblie politiquement, financièrement et militairement à la fin du conflit. [...]
[...] En 1973, après un coup d'Etat dirigé par le prince Mohammed Daoud Khan, qui renverse la monarchie et instaure la République d'Afghanistan, le pays s'éloigne de plus en plus du régime soviétique. Afin d'éviter de perdre son influence dans cette région stratégique, le régime soviétique décide, en 1978, de placer en Afghanistan un gouvernement aux ordres En plus des relations très proches que ce régime communiste entretiendra avec Moscou, il mettra en place également toute une série de mesures politiques, sociales et religieuses à l'image du régime soviétique de l'époque et mènera une politique hostile contre les élites afghanes. Ces mesures bouleverseront profondément les us et coutumes afghanes, très conservatrices,. [...]
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