Lorsque le Japon capitule le 2 septembre 1945, le monde sort de six ans d'une guerre qui fut la plus meurtrière de l'histoire de l'humanité. Les pertes humaines se comptent par dizaines de millions, les ruines sont considérables. Le traumatisme moral est profond après la découverte des camps de concentration et l'utilisation de l'arme nucléaire. Cependant, l'espoir renaît, reposant sur l'union des vainqueurs et sur leur volonté de bâtir un monde meilleur (...)
[...] Les pays vaincus sont d'emblée exclus de cette institution. L'ONU entend non seulement préserver l'intégrité territoriale de ses membres mais également promouvoir le développement économique et social. Elle s'entoure d'institutions spécialisées comme le FMI, la BIRD, l'UNESCO, l'OMS pour réduire les inégalités. Mais dès la 1ère réunion de l'Assemblée générale, l'opposition américano-soviétique va bloquer le bon fonctionnement de l'organisation. Les fondements d'un nouvel ordre économique mondial La volonté de reconstruire l'économie mondiale sur de nouvelles bases (stabilité monétaire, libre échange) débouche sur la reconstruction du système monétaire internationale (Bretton Woods) et sur la signature en 1947 des accords du GATT qui prévoient la suppression des taxes douanières et la libéralisation des échanges internationaux). [...]
[...] Les pertes humaines se comptent par dizaines de millions, les ruines sont considérables. Le traumatisme moral est profond après la découverte des camps de concentration et l'utilisation de l'arme nucléaire. Cependant, l'espoir renaît, reposant sur l'union des vainqueurs et sur leur volonté de bâtir un monde meilleur. I. Un monde profondément traumatisé Une hécatombe exceptionnelle Le nombre de morts durant le conflit dépasse tous ceux connus jusqu'alors: 50 à 60 millions. Ces victimes sont autant des militaires que des civils des pertes de l'Allemagne étaient des civils) ce qui est à relier à un aspect déterminant de ce conflit: une guerre totale où les civils, de gré ou de force, ont joué un rôle important dans les combats. [...]
[...] Les conditions de vie dans l'immédiat d'après-guerre sont particulièrement difficiles. Une précarité extrême dans certains cas (logement, eau, rationnement). La chute parfois dramatique des PNB entraîne misère, rationnement, privation et chômage en France, en Allemagne, pour le Japon). Il va falloir investir des sommes considérables pour reconstruire. Un cruel besoin de capitaux alors que les monnaies se sont effondrés (spectre de l'inflation: + 38% en France, + 71% en Allemagne). Mais là aussi les bilans nationaux sont très inégaux: l'Europe est particulièrement touchée d'autant plus qu'elle doit affronter de très importantes migrations alors que le revenu national des EU est multiplié par 2. [...]
[...] Mais les menaces de régression sont considérables avec le début de la guerre froide. Le programme du CNR aura permis de nationaliser de grandes entreprises jusque là familiales pour réduire les inégalités. La reconstruction d'un monde en paix La volonté anglo-américaine de reconstruire après-guerre un système de sécurité collective rénové (après l'échec de la SDN) s'affiche dès la conférence de Dumbarton Oaks (sept-oct. 1944). Après avoir aplani les dernières difficultés à Yalta, les 3 Grands imposent aux Alliés, à la conférence de San Francisco, une Charte de l'ONU qui fixe les principes et le fonctionnement de la future organisation. [...]
[...] L'existence de l'arme nucléaire est une source d'inquiétude. Face à cette violence, on cherche, après-guerre, à en en trouver les responsables. Cela débouche sur l'organisation de procès, dont le plus célèbre est le procès de Nuremberg qui va punir les crimes de guerre (massacre de civils ou de militaires que l'on ne peut pas justifier militairement) et les crimes contre l'humanité (crime contre des populations en masse du fait de leur appartenance ethnique). On va punir ainsi les crimes de la Einsatz Gruppen. [...]
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