Au début du 20e siècle, les rivalités entre grandes puissances européennes s'exacerbent. La course aux débouchés commerciaux et les concurrences économiques très vives entre les pays industrialisés (comme l'Angleterre et l'Allemagne), la compétition pour la conquête et le contrôle des dernières régions non encore colonisées provoquent des crises. Les chocs des nationalismes entretenus par une propagande omniprésente et les tensions nationales dans la « poudrière des Balkans » s'attisent.
Les États de plus en plus militarisés (Europe en situation de paix armée) s'enferment au sein de blocs d'alliances antagonistes. L'attentat de Sarajevo met le feu aux poudres et déclenche l'engrenage des alliances qui débouche sur une guerre que le Kaiser Guillaume II annonce « fraîche et joyeuse »…
[...] La guerre aggrave les tensions en Russie et fragilise l'autocratie tsariste. La faim, la hausse des prix, le chômage provoquent de graves troubles sociaux. L'incapacité du pouvoir à résoudre les problèmes augmente le mécontentement. La révolution de février provoque la chute du tsarisme. Des émeutes spontanées causées par la misère se muent en révolution. L'armée, envoyée pour réprimer l'insurrection, bascule dans le camp des insurgés. A l'issue des cinq jours de Petrograd (23-27 février), le tsar Nicolas II abdique. Deux pouvoirs concurrents se forment: le gouvernement provisoire, formé de députés à la Douma, dominé par les partis bourgeois» et le Soviet (conseil) de Petrograd, né du mouvement populaire, formé de délégués des ouvriers et des soldats et qui contrôle le gouvernement. [...]
[...] Le fossé se creuse rapidement entre les masses populaires et le gouvernement. Celui-ci refuse en effet les deux principales revendications de la population, la paix et le partage des terres. Lénine, chef des bolcheviks, revenu en Russie en avril 1917 proposent dans les Thèses d'avril de donner tout le pouvoir aux soviets, de signer la paix, de nationaliser les terres, les banques, les usines. La population adopte le slogan Pain-Paix-Terre. Dans l'été 1917, le gouvernement provisoire n'est plus respecté, les soldats désertent, les paysans s'emparent des terres. [...]
[...] Et la menace pour la paix et la liberté gît dans l'existence de gouvernements autocratiques, soutenus par une force organisée qui est entièrement entre leurs mains et non dans celles de leur peuple. La démocratie doit être en sûreté dans le monde. La paix du monde doit être établie sur les fondements éprouvés de la liberté politique. [...]
[...] Surtout, Anglais et Français contrôlent étroitement le commerce des neutres pour les contraindre à ne plus ravitailler l'Allemagne. Ils saisissent sur les navires neutres les marchandises qui lui sont destinées, diminuent leur commerce avec eux afin qu'ils ne disposent plus de surplus exportables, contrôlent leurs échanges. À partir de la fin de 1916, la situation économique des Empires centraux devient dramatique. L'Allemagne réplique au blocus en déclenchant la guerre sous-marine pour asphyxier l'économie britannique. Celle-ci, en effet, est encore plus dépendante de l'extérieur que l'économie allemande. [...]
[...] Elle est consciente que cette décision risque de provoquer l'entrée en guerre des Etats- Unis, mais son pari est que l'Angleterre sera contrainte de demander la paix avant que l'aide américaine ne soit efficace. En six mois, le tiers de la flotte anglaise est coulé. III. Les tournants de l'Année 1917 et la reprise de la guerre de mouvement (1917-1918). A. Les tournants stratégiques de l'année 1917. L'entrée en guerre des États-Unis aux cotés de l'Entente (Avril 1917). Président Wilson, Message au Congrès des États-Unis avril 1917 Le 2 avril 1917, le président Wilson obtient du Congrès, l'entrée en guerre des Etats-Unis contre l'Allemagne. [...]
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