A partir de la stabilisation des fronts et l'inscription du conflit dans la durée, la guerre devient une guerre totale, un conflit mondial qui mobilise toutes les ressources disponibles d'un État, aussi bien humaines, que militaires, économiques, financières, scientifiques et psychologiques. Le Général Ludendorff est l'inventeur de la formule et de la notion de « guerre totale » : « Non seulement les forces armées des États belligérants, poursuivant leur destruction réciproque, menaient les opérations, mais les peuples eux-mêmes se voyaient prendre part à l'action, la guerre maintenant les atteignait directement et les entraînait dans les pires souffrances. Et dans mes Mémoires de guerre, je caractérisais ainsi ce conflit : "Les armées et les flottes combattaient les unes contre les autres, de la même manière qu'elles l'avaient fait autrefois, tout en déployant des forces plus puissantes que jamais. Mais à l'encontre du passé, les peuples se massaient avec toute leur énergie derrière leurs armées..."
[...] La guerre de 14-18, première guerre totale de l'histoire. Introduction : À partir de la stabilisation des fronts et l'inscription du conflit dans la durée, la guerre devient une guerre totale, un conflit mondial qui mobilisent toutes les ressources disponibles d'un État, aussi bien humaines, que militaires, économiques, financières, scientifiques et psychologiques. Le Général Ludendorff est l'inventeur de la formule et de la notion de guerre totale : Non seulement les forces armées des États belligérants, poursuivant leur destruction réciproque, menaient les opérations, mais les peuples eux-mêmes se voyaient prendre part à l'action, la guerre maintenant les atteignait directement et les entraînait dans les pires souffrances. [...]
[...] La Grande Guerre est la Première Guerre industrielle, la course aux armements mobilise l'ensemble de l'appareil de production industrielle. La guerre de positions est une guerre d'usure ponctuée d'offensives aussi soudaines que violentes qui doivent être préparées par plusieurs jours de pilonnage d'artillerie intensifs. Les mitrailleuses sont essentielles à la défense des positions. Les millions de soldats mobilisés doivent être correctement alimentés en fusil, munitions, grenades, lance- flammes Cette guerre est une guerre de matériel, le vainqueur sera celui qui gagnera la bataille décisive de la production d'armement. [...]
[...] Une guerre qui devient mondiale avec plusieurs théâtres d'opérations. La recherche de nouveaux alliés par les deux camps conduit à une extension du conflit : les pays de l'Entente (France, Royaume-Uni, Russie) sont rejoints par le Japon, l'Italie, la Roumanie, la Chine ; les Empires centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie) sont rejoints par l'Empire ottoman et la Turquie. En 1917, l'entrée en guerre des États-Unis donne un avantage qui va s'avérer décisif. La guerre se déroule sur des fronts de plus en plus étendus : à l'ouest de la mer du Nord à l'Adriatique, à l'Est, de la mer Baltique à la mer Noire. [...]
[...] Les épargnants répondent très positivement aux emprunts lancés par les États. Les banques centrales procèdent également à des émissions massives de monnaie, l'augmentation de la masse monétaire en circulation favorise l'inflation. Les pays de l'Entente empruntent de l'argent aux Etats- Unis. Le Royaume-Uni augmente fortement les impôts. III. Une mobilisation des esprits pour remporter une guerre d'usure. Dans le cadre d'une guerre d'usure particulièrement longue, meurtrière pour les combattants et très éprouvante pour l'arrière, le contrôle des esprits devient un enjeu prioritaire. [...]
[...] La propagande diffuse l'idée qu'il s'agit d'une guerre pour défendre la civilisation contre la barbarie. L'autre, le barbare est celui qui détruira, incendiera tout sur son passage s'il parvient à enfoncer les lignes et à envahir le pays. L'engagement dans la guerre prend alors une autre dimension : on se bat pour sauver sa famille qui sera forcément massacrée, son village qui sera détruit, son Eglise qui sera réduite en cendres B. La propagande est censée galvaniser les soldats et l'arrière. [...]
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