Les échanges entre les pays d'Asie ont souvent été discontinus dans le passé. Ils n'ont pas nourri une vision commune ou un espace transnational à la manière européenne et islamique. C'est, paradoxalement, la colonisation européenne, venant homogénéiser l'espace asiatique sous sa domination à partir du 16ème siècle, qui provoque la naissance de consciences nationales puis d'une conscience asiatique. (Nota Bene : le Japon, pays d'Asie, s'est lui aussi lancé dans la conquête asiatique) (...)
[...] Mais face à la concurrence des Ibériques, Néerlandais et Portugais, ils se replient sur l'Inde. Suite à plusieurs victoires militaires sur les Français installés en Inde, ils les expulsent et ne leur concèdent que cinq comptoirs. La deuxième vague : La ronde des impérialismes. Du comptoir à la plantation. Le commerce européen se diversifie et porte plus sur le sucre, le café, le tabac, et le thé. Cette réorientation provoque une colonisation vers l'intérieur du continent et initie le début de l'économie de plantation. [...]
[...] L'arme de l'opium. Pour financer l'administration des nouveaux territoires et trouver un nouveau moyen de conquérir la Chine, le RU se lance dans la production d'opium, à partir du pavot cultivé au Bengale, et destiné aux chinois. Mais le gouvernement chinois interdit ce commerce. C'est la guerre de l'opium (1839-1842), qui se conclut par la cession de Hong-Kong à l'Angleterre et l'ouverture de cinq ports aux marchands étrangers. L'opium est aujourd'hui considéré par les chinois comme un symbole d'humiliation, de désagrégation et d'aliénation de leur pays. [...]
[...] Une domination commerciale. Si l'Inde et l'Asie du Sud-Est sont totalement colonisées, en Asie du Nord Est c'est l'impérialisme informel qui domine. Des sociétés commerciales en situation de monopole, contrôlées par des actionnaires privés et par le pouvoir politique sont crées : East Indian Compagny (1600-1858) pour le Royaume-Uni et la Compagnie des Indes orientales pour la France. Cotonnades et textiles sont très prisées mais l'industrie textile indienne est laminée par les exportations américaines à destination du Royaume-Uni qui peut fabriquer propres ses cotonnades dès la fin du 18ème siècle. [...]
[...] La cristallisation nationaliste. Par ses découpages territoriaux et administratifs, le colonisateur donne un nouvel ancrage aux ancestrales rivalités locales ou régionales. En Chine émerge la conscience que l'empire a bien des voisins et que sa civilisation n'est pas unique. C'est le premier pas vers un nationalisme chinois. En Inde, la mise en exergue gandhienne de la tradition de la communauté rurale essaie de contrer un nationalisme d'obédience religieuse. Le nationalisme comme modernisation La revendication nationaliste se structure autour de la demande de retrait des puissances coloniales, mais aussi de la modernisation de la société (demande de technologie, de création littéraire, émancipation, de liberté et d'égalité). [...]
[...] L'Indonésie obtient la sienne en 1949, les Philippines en 1946, Ceylan en 1948 (qui devient Sri Lanka en 1972), la Malaisie en 1958, Singapour en 1965 et Brunei en 1983. Victoire communiste en Chine. Dès la capitulation japonaise, les forces nationalistes dirigées par Tchang Kai Sheck et les forces communistes dirigées par Mao Zedong se lancent dans une course pour prendre le pouvoir. Les 1ères sont à priori en meilleurs position (supériorité de l'armement, aide américaine, contrôle des grandes villes), mais une accumulation de faiblesses (échec des réformes agraires, inflation non jugulée, dictature corrompue et sanglante . ) donnent la victoire finale aux communistes. Le triomphe de Mao Zedong. [...]
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