Après la Libération (au sens strict du terme), c'est-à-dire à compter du 6 juin 1944 jusqu'au 8 mai 1945, date à laquelle le territoire métropolitain français a été libéré, les conséquences engendrées par la Seconde Guerre mondiale sont considérables d'un point de vue économique, et social. Face aux instabilités politiques déjà naissantes sous la Troisième République, la Quatrième République est proclamée le 27 octobre 1946 dans un contexte socio-économique difficile. Depuis 1944-1945, et jusqu'aux débuts de la Quatrième République (1947-1948), les gouvernements qui se succèdent (Ramadier, Schuman) tentent de reconstruire le pays et de lutter contre une inflation grandissante. Cependant, les politiques socio-économiques mises en place sont contestées par la population. En effet, elles se traduisent par des conditions de vie insupportables (l'augmentation des prix est supérieure à l'augmentation des salaires, et alimente le marché noir, les pénuries alimentaires sont considérables, et les tickets de rationnement sont exigés comme sous l'Occupation). Par ailleurs, les oppositions politiques durant la guerre froide viennent renforcer des tensions déjà existantes en France. Tous ces facteurs entraînent ainsi un vaste mouvement de grèves en 1947. La grève1 est une cessation collective et concertée de travail appuyée par des revendications professionnelles. Cette grève touche différentes catégories professionnelles telles que les cheminots, les mineurs, les employés de banque, les blanchisseurs, les métallurgistes de la région parisienne, les ouvriers des chantiers navals de Saint-Nazaire, etc. En 1948, d'autres mobilisations sociales ont lieu. La mobilisation la plus importante concerne les mineurs face aux décrets de Robert Lacoste.
[...] En effet, lors du congrès de la FNSS en juin 1948, Auguste Lecoeur, alors sous- secrétaire d'Etat a la direction charbonnière et dirigeant communiste dans le Pas-de-Calais, considère qu'il faut lutter contre l'indépendance de la France au plan Marshall pour accomplir les objectifs de la France. Il s'oppose ainsi clairement aux pratiques gouvernementales. Il est aussi contre l'initiative de Maurice Thorez qui, dans son discours de Waziers, fit un appel aux mineurs à augmenter la production de charbon afin d'assurer l'indépendance de la France dans le domaine énergétique. [...]
[...] Elles ont pour objectif de faire pression sur des gouvernements incapables de lutter contre l'inflation, et réticents sur des réformes visant à améliorer le bien-être des travailleurs, comme le témoignent les décrets Lacoste qui refusent l'augmentation des salaires des mineurs, et préconisent la diminution de leurs effectifs. Dans une économie ravagée par plusieurs années de guerre, les grèves de 1947 et 1948 paralysent différents secteurs alors nécessaires à la reprise de l'activité économique (secteur énergétique, secteur charbonnier). Par ailleurs, en 1947, la guerre froide est amorcée. [...]
[...] En effet, il faut remonter plus loin en arrière, après les conséquences directes engendrées par la Seconde Guerre mondiale sur la population qui sont développées au début de cette première partie. Les conséquences engendrées par la Seconde Guerre mondiale, l'échec des politiques socio-économiques, l'influence idéologique des Etats-Unis, et de l'URSS en France sont à l'origine des grèves entre 1947 et 1948. II. L'échec des politiques socio-économiques après la Libération se traduit par une crise sociale entre 1947 et 1948. Face aux politiques gouvernementales menées depuis la Libération, les conditions de vie des travailleurs ne s'améliorent pas. [...]
[...] Même si la reprise du travail les et 10 décembre entraîne une augmentation très importante de la consommation d'électricité (75 millions de kWh le 10 décembre contre 85 millions de kWh le 17 décembre), une augmentation de la production de charbon, une reprise des importations, les travailleurs déplorent les conditions de vie. C'est pourquoi, en 1948, des mouvements importants de mineurs vont éclater. Les grèves entre 1947 et 1948 se traduisent par des répressions importantes. Le non-respect à la liberté du travail est à l'origine du motif principal des inculpations (1113). [...]
[...] En effet, elles ne se traduisent pas par une amélioration des conditions de vie, au contraire, les Français manquent de tout. Par ailleurs, les tensions politiques fortes qui règnent durant la guerre froide viendront s'ajouter à un contexte socio- économique déjà difficile en France. Tous ces facteurs entraîneront les grèves de 1947 et de la grève : La grève est une cessation concertée du travail en vue d'appuyer des revendications professionnelles déjà déterminées auxquelles l'employeur refuse de donner satisfaction (Article 2511-1 du Code du travail). A. Les conséquences socio-économiques engendrées par la Seconde Guerre mondiale en France. [...]
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