Histoire contemporaine, France, XIXe siècle, Julien Turgan, industrie française, révolution industrielle, Second Empire, Creusot, usine sidérurgique, crise économique, salariat, délinquance, mouvement de pensée, syndicat, CGT confédération générale du travail, Frédéric Le Play, industrie
Ce document contient des questions permettant de commenter le texte "Les grandes usines de France : tableau de l'industrie française au XIXe siècle" de Julien Turgan (1870), ainsi qu'une dissertation portant sur « La révolution industrielle dans la France du XIXe s. ».
[...] A chaque fois, le système technique se modifie : les sources d'énergie, moteur de l'économie, ne sont plus les mêmes (basculement du charbon vers l'électricité et le pétrole), les méthodes de production, les sites (l'usine) changent d'aspect. Bref, la révolution industrielle est un processus par lequel le pays entre dans la croissance, c'est-à-dire dans la production continue de richesses. Et celles-ci entraînent des conséquences bien au-delà de la seule sphère économique, et se présente comme un levier de changement global de la société. Une entrée dans la modernité qui ne se fait pas sans mal, ni résistances. Comment définir la révolution industrielle en France ? Quelles sont ses conséquences ? [...]
[...] Au sein de laquelle la grande bourgeoisie devient la nouvelle élite en remplacement de l'ancienne aristocratie. Elle se caractérise par des valeurs (l'épargne, le travail, la famille), un même souci de conserver leur prééminence économique et sociale (les fils reçoivent une formation de techniciens ou d'ingénieurs). Leur mode de vie et leur place dans la société évolue dans le siècle : au départ, elle cherche à imiter et rejoindre les rangs de l'aristocratie, et au fil du temps, elle s'impose définitivement comme la classe dominante. [...]
[...] La révolution industrielle se comprend d'abord comme un processus lent, complexe, au cours duquel les avancées de la période précédente continuent de cohabiter avec les innovations à venir. Une constante domine, celle de la croissance. Parmi les facteurs qui expliquent le passage vers une révolution industrielle, quelques uns méritent notre attention : d'abord, la mise en place d'une révolution agricole. Elle commence tôt en France, dès le XVIIe siècle, avec la modernisation des pratiques culturales, l'introduction de nouvelles plantes (le navet en particulier qui permet de mieux nourrir le bétail), le regroupement des terres, l'appropriation des biens communaux, l'ensemble permet le développement d'une nouvelle classe d'entrepreneurs, qui possèdent des moyens financiers qu'ils vont investir dans de nouveaux secteurs économiques, nous retrouvons ici la thèse développée par Adam Smith pour justifier la naissance de la croissance, laquelle serait un produit de l'épargne. [...]
[...] De 1896 à 1929, un nouveau cycle de croissance est porté par de nouveaux secteurs : automobile, électricité, l'aviation, la chimie, le pétrole, des innovations qui concernent également les méthodes de production avec la généralisation de l'OST (organisation scientifique du travail et le travail à la chaîne), même si la France est encore peu concernée par cette rationalisation des méthodes de production. Les ouvriers y sont très hostiles, et il faut attendre la 1è Guerre Mondiale, avec les impératifs liés à l'effort de guerre pour qu'elles s'imposent dans le paysage industriel français. La révolution industrielle consacre de nouveaux lieux de production : la phase proto-industrielle du XVIIe et XVIIIe mettait en avant le travail à domicile, en milieu rural. [...]
[...] Et il nous livre un plaidoyer patriotique dans un contexte géopolitique agité dans lequel la France sait qu'elle doit se préparer aux éventualités d'une guerre à venir. Une dimension forte dans ce document, et qui explique certainement pourquoi sa description est muette quand aux conditions de travail des ouvriers, qui correspondent assez mal à ce tableau enjôleur. II. Dissertation : « La révolution industrielle dans la France du XIXe siècle » Le concept de révolution industrielle est difficile à définir : chaque pays suit sa propre dynamique, avec des spécificités qui lui sont propres. [...]
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