La Grande Terreur en URSS sous Staline

Thèmes abordés

Grande Terreur, URSS, Joseph Staline, Lénine, propagande, répression, surveillance, communisme, Armée rouge, goulag, purge, massacre, NKVD, soviétisme, procès de Moscou

Résumé du document

Après la mort de Lénine et l'élimination de ses principaux opposants, Joseph Staline s'impose comme un véritable dictateur communiste et commence à diriger l'URSS d'une main de fer à partir de 1927. Propagande, répression, surveillance : tout est mis en oeuvre afin de faire asseoir l'autorité de l'homme d'acier auprès de sa population. Les années 1937-1938 vont marquer un réel tournant dans la politique stalinienne et permettre de comprendre encore plus en profondeur le fonctionnement de l'appareil répressif soviétique. On parle de Grande Terreur. Cette période de Grande Terreur se déroule sur une période assez courte : d'août 1937 à novembre 1938, mais pour les citoyens c'est bien seize longs mois de violence, de peur et de méfiance entre tous.

Extraits

[...] Dans le cas de la Grande Terreur, c'est l'État et Staline en personne qui s'en chargent. L'ensemble des directives apportées quant au déroulement des opérations dans le cadre de la Grande Terreur se font dans le secret le plus total, c'est un secret d'État , comme l'affirme Sergei Naumovich Mironov, chef du NKVD de la région de Sibérie occidentale, dans un sténogramme adressé à ses hommes. Tout se fait dans le silence total, on cache tout, on ne dit rien, c'est ici que l'on trouve le fondement même du fonctionnement de cette Grande Terreur. [...]

[...] Ils ne retrouveront sûrement jamais leurs parents. Contraints de faire du chiffre pour remplir et même dépasser les quotas d'arrestations qui leur ont été alloués, Staline et les responsables du NKVD fabriquent des listes de suspects à partir du matériau hétéroclite dont ils disposent. Pour s'assurer un pouvoir absolu et rendre le Parti docile, il exerce également des purges pour éliminer tous les éléments qui se mettent sur son chemin. Lors des procès de Moscou (1936-1938), Staline fait juger des centaines et des centaines de personnes provenant du cercle communiste, mais aussi des gens du peuple à l'issue de procès-spectacles. [...]

[...] Le 25 juillet, le 11 août, le 20 septembre et le 30 novembre 1937, Joseph Staline ordonne l'arrestation d'agents et espions étrangers. Au vu du nombre d'arrestations effectuées, il est évident que des questions peuvent se poser sur la légitimité de celles-ci : quels sont les véritables critères d'arrestations ? Les individus arrêtés ont en tout cas très peu de chances de s'en sortir vivants. Si l'on fait une moyenne sur l'ensemble des agents et espions allemands, polonais, japonais et lettons arrêtés, plus de 70% finissent par être condamnés à mort. La population soviétique est tout aussi touchée par la répression. [...]

[...] On parle de Grande Terreur. Cette période de Grande Terreur se déroule sur une période assez courte : d'août 1937 à novembre 1938, mais pour les citoyens c'est bien seize longs mois de violence, de peur et de méfiance entre tous. Le but de cette campagne de purge est simple : anéantir les ennemis du pouvoir soviétique. Comment Staline et l'État soviétique vont-ils alors coordonner cette Grande Terreur en URSS ? Nous verrons que cette période est construite sur une violence d'État organisée visant à éliminer tous les adversaires réels ou supposés, témoignant ainsi d'un système de répression massif de grande ampleur. [...]

[...] En conclusion, la dictature communiste du petit père des peuples ne supporte aucune opposition, d'où la vague de purges lancée à partir de 1937. Il apparaît comme un dictateur paranoïaque, obsédé par les complots, voyant le mal partout et soucieux de le détruire dès qu'il est temps. Il est encore aujourd'hui l'origine du plus grand massacre d'État jamais perpétré en Europe en temps de paix. Staline parvient à relancer son pays économiquement, mais c'est le résultat de méthodes violentes et arbitraires. Le bilan humain vient ainsi complètement ternir la réussite économique de la politique stalinienne. [...]