Les quatre années de guerre marquent une rupture brutale avec les premières années du XXe siècle, la "Belle époque". La France voit alors l'ensemble de son contexte économique et social, pourtant favorable, s'effondrer au profit de l'effort de guerre qui concerne alors, non seulement l'ensemble des formations politiques, qui procèdent à ce qu'ils ont nommé l'"Union sacrée", mais également tous les Français. Redoutée depuis plusieurs années, la guerre est le théâtre de grandes décisions prises à la hâte, et favorise une crise qui va venir secouer le pays, non sans rapport avec la vague de désillusions qui vient toucher l'ensemble de la population, au front comme à l'arrière.
[...] La France fabrique des canons légers. Durant l'été 1914, le Parlement vote la loi dite des "trois ans". Cette mesure, combattue par la gauche, porta les effectifs à hommes, sans compter les troupes indigènes. Le climat d'affrontement des relations internationales en Europe rendait la guerre inévitable aux yeux de l'opinion. Depuis 1904, la paix avait paru chanceler à quatre reprises: en 1905-1906 et 1911, lorsque l'Allemagne avait tenté de freiner l'expansion française au Maroc; en 1909 et 1912- 1913, avec les conflits balkaniques. [...]
[...] Puis reforme un gouvernement, avec lequel il remplace Joffre par Nivelle l'année des crises La crise militaire Nivelle jouit d'une réputation flatteuse pour sa présence à Verdun. Il promet de rompre le front par l'ouest, tandis que les alliés attaqueraient de leur côté. Cela se révéla illusoire dès la révolution de 1917. Une grande attaque française fut lancée le 16 avril 1917 sur les hauteurs du Chemin des dames. Les Allemands sont prêts, l'offensive est brisée rapidement. La France compte morts et blessés. L'opinion est déçue et le parlement indigné remplace Nivelle par Pétain le 16 mai. [...]
[...] Verdun apparaît comme le plus symbolique épisode de la guerre de position. S'en suivent la bataille de la Somme et de nouveaux échecs de Joffre. L'organisation de l'économie de guerre Il apparaît indispensable de relancer la production industrielle. Les spécialistes indispensables sont rappelés du front, des femmes furent embauchées, ainsi que des travailleurs étrangers. Le gouvernement devait aussi s'entendre avec le patronat, qu'il fallait convaincre de construire de nouvelles usines pour remplacer celles des régions occupées, ou de se reconvertir en vue de la production de guerre. [...]
[...] Les Alliés arrivent à temps alors que les Allemands sont à 60 kms de Paris et à peine repoussés par Foch. L'Allemagne est vaincue, la France soulagée et pleine d'illusions. Secouée par le traumatisme de la guerre, c'est toute une nation qui se relève progressivement de l'effort de guerre au lendemain de l'armistice. Clemenceau est alors considéré comme le "Père la Victoire", l'homme fort qui a su redresser la France et la rendre victorieuse. Dans ce contexte de nouveau favorable, l'Union sacrée va pourtant se fissurer jusqu'à l'éclosion de nouvelles crises, résultantes du bouleversement de la guerre. [...]
[...] Très populaire, il mérite ses surnoms de Le Tigre ou de Père la Victoire. Entouré de radicaux et de quelques modérés, il mène une politique énergique, s'étant réservé le ministère de la Guerre, il instaura une sorte de "dictature du Salut public": les parlementaires perdirent une part de leurs responsabilités, par exemple. Il maintient aussi l'ordre à l'intérieur, ce qui lui vaut le soutien de la droite. Il empêche diverses grèves de s'étendre, s'attaque aux partisans de la paix blanche. Malvy et Caillaux furent condamnés pour intelligence avec l'ennemi. [...]
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