La plus grande partie du Moyen-Orient fait, au début du XXème siècle, partie de l'empire Ottoman. Celui-ci va dès 1908, mener une politique de centralisation et d'ottomanisation de l'empire. Les arabes commencent alors à s'agiter et à contester la domination turque. En 1913, le shérif de la Mecque, le Roi Hussein envoi des émissaires à Lord Kitchener, Le Haut-Commissaire Britannique en Egypte, pour se plaindre de la politique menée par Constantinople. L'année suivante, la tension monte entre l'empire Ottoman et la Grande-Bretagne, car elle convoite la Palestine, pour des raisons économiques et stratégiques. Sentant que la guerre est imminente, Lord Kitchener, haut commissaire britannique en Egypte, est déterminé à pousser les Arabes à la révolte contre les Turcs afin d'ouvrir un autre front. Des rencontres furent organisées avec Abdullah, le second fils et représentant d'Hussein, ce qui mena à un accord affirmant que le shérif n'aiderait pas les Turcs dans l'éventualité d'une guerre. Ces accords mèneront par la suite à une alliance, les anglais promettant aux arabes un grande Arabie indépendante. Toutefois, parallèlement à l'amitié Arabe, la Grande-Bretagne commence également à négocier avec les sionistes anglais. Ces alliances ont pour but d'accumuler le maximum de soutien afin de mieux pouvoir prendre pied dans la région. Une des conséquences de ces alliances est que suite à la fin de la guerre, deux peuples différents vont se retrouver sur un même territoire, administré par la Grande-Bretagne. Ils vont chacun, de 1917 à 1939, essayer de prendre l'ascendant sur l'autre.
La Grande-Bretagne étant présente sur les lieux, Il est intéressant de se demander quel fut son rôle dans l'évolution de la question palestinienne de 1917 à 1939.
[...] Les Arabes palestiniens se sentaient lésés et ignorés par les termes du mandat. En effet, même s'ils représentaient de la population palestinienne, le mandat ne se référait à eux qu'en tant que "communautés non-juives". Même s'ils avaient des droits civils et religieux, ils n'avaient pas de droits politiques. La SDN et les Britanniques ne les considéraient pas comme un peuple et estimaient donc que le principe wilsonien de droit aux peuples de disposer d'eux-mêmes ne s'appliquait pas à eux. Une organisation représentative des juifs, la Jewish Agency, ou Agence Juive, fut, elle, reconnue par les Britanniques, tandis que les Palestiniens ne bénéficiaient pas d'organe représentatif. [...]
[...] La Grande-Bretagne et la Palestine 1917-1939 La plus grande partie du Moyen-Orient fait, au début du XXe siècle, partie de l'Empire Ottoman. Celui-ci va dès 1908, mener une politique de centralisation et d'ottomanisation de l'empire. Les Arabes commencent alors à s'agiter et à contester la domination turque. En 1913, le shérif de La Mecque, le Roi Hussein envoient des émissaires à Lord Kitchener, Le Haut- Commissaire britannique en Egypte, pour se plaindre de la politique menée par Constantinople. L'année suivante, la tension monte entre l'Empire Ottoman et la Grande-Bretagne, car elle convoite la Palestine, pour des raisons économiques et stratégiques. [...]
[...] Jr, "Constitutional Aspects of the Mandate for Palestine " dans Annals of the American Academy of Political and Social Science, Palestine, a decade of Development, Vol pp SHWADRAN Benjamin, "The Emergence of the State of Israël" dans Journal of Educational Sociology" Vol 22, pp 163-170, Novembre 1948. CUNNIGHAM Alan, "Palestine, the Last Days of the Mandate" dans International Affairs (Royal Institute of Royal Affairs 1944 Vol nº pp. 481-490, octobre 1948. Livres BERSTEIN S. et MILZA P., "Histoire du XXe siècle, la fin du monde européen, 1900-1945" Hatier, Paris, 1996. [...]
[...] Richard Meinertzhagen, un officier haut placé dans l'administration britannique en Palestine, estimait que les juifs sont "virils, braves, déterminés et intelligents", tandis que les Arabes étaient "décadents, stupides, malhonnêtes et ne produisaient que peu de choses, influencées par le silence et la romance du désert". Les sionistes ont donc pu exprimer leurs souhaits à une époque où au gouvernement britannique se trouvaient des sionistes, juifs ou non, favorables au projet sioniste, par religiosité et/ou romantisme, mais aussi à un moment où ils présentaient un grand intérêt aux yeux des autorités britanniques. Avec la fin de la guerre, la Grande-Bretagne et les autres pays vainqueurs sont confrontés à la responsabilité de déterminer le statut de la Palestine. [...]
[...] A la conférence de Paris, en 1919, le choix est fait de placer la Palestine ainsi que les autres territoires ottomans et allemands sous mandats. Pendant le mois de février 1917, le fils et porte-parole du shérif Hussein, Faysal, ainsi que Weizmann ont pu s'exprimer à la conférence de Paris. Faysal faisait part de la volonté de son père d'avoir un royaume Arabe regroupant tous les territoires où ceux-ci étaient majoritaires, comme promis, et Weizmann fit part de la volonté des sionistes de voir se développer en Palestine un foyer national juif, comme promis. [...]
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