La Grande-Bretagne et le monde au début du vingtième siècle

Résumé du document

La Grande-Bretagne est, tout au long du dix-neuvième siècle, un acteur majeur dans les relations internationales. Pourtant, son entrée dans le vingtième siècle ne se fait pas sans heurt, et sa place prépondérante sur la scène des grandes puissances mondiales est mise à mal, laissant aux Etats-Unis l'occasion de s'octroyer la première place.
Symbole de l'Angleterre victorienne, la reine Victoria meurt en 1901, signant la fin d'un monde et l'entrée pour le pays dans « le temps des épreuves » (Roland Marx), où doutes et critiques sur les tournants à prendre en matière de politique se multiplient. Par ailleurs, le basculement de l'économie mondiale ne fait qu'entériner le déclassement de la Grande-Bretagne au rang de pays en mal de renouvellement, permettant ainsi aux Etats-Unis de se propulser au rang de première puissance mondiale.

Quelle est la place de la Grande-Bretagne sur la scène mondiale au début du vingtième siècle ? Comment gère-t-elle sa puissance face à des Etats dont la concurrence est de plus en plus féroce ?

Extraits

[...] Si la Grande-Bretagne règne sur le plus vaste empire colonial du début du vingtième siècle, l'impérialisme qui en découle ne peut toutefois faire face aux menaces qui pèsent sur les colonies, en proie à de véritables convoitises et agitations nationalistes. L'Empire britannique, aussi grand soit-il, est sérieusement menacé. La Grande-Bretagne ne peut pourtant y faire pleinement face, le pays étant lui-même malade (R. Marx). II) Le vieil atelier ( ) est malade (Roland Marx) Malgré une certaine prospérité économique, le pays doit faire face à une rude concurrence, rendant son économie de plus en plus vulnérable. Une certaine prospérité La Grande-Bretagne est, au début du vingtième siècle, la première puissance financière et commerciale au monde. [...]

[...] Un domaine impérial menacé L'Empire colonial britannique attire les convoitises, et le pays doit dès la fin du dix-neuvième siècle mettre en place un glacis protecteur pour repousser les puissances qui voudraient s'emparer de l'Empire des Indes. Ainsi, en 1898, le pays envahit l'Afghanistan afin d'éviter une éventuelle attaque de la Russie, qui lorgne sur les Indes depuis déjà quelques années. La Grande-Bretagne comprend très vite que les menaces extérieures sont à prendre très au sérieux. Pourtant, il existe aussi des conflits intérieurs qui menacent l'Empire. [...]

[...] La Grande-Bretagne perd beaucoup de marchés, entraînant une peur de l'opinion publique et une souffrance inévitable de son économie. Une économie de plus en plus vulnérable L'économie du pays se trouve fragilisée. La Grande-Bretagne est contrainte aux importations, entraînant une grande dépendance, tout spécialement dans le secteur alimentaire. Ainsi, près de quatre-vingts pour cent des besoins en blé du pays sont importés. De la même façon, de nouvelles importations sont nécessaires : concernant les produits industriels notamment, avec le besoin croissant de machines- outils importées des Etats-Unis. [...]

[...] Quelle est la place de la Grande-Bretagne sur la scène mondiale au début du vingtième siècle ? Comment gère-t-elle sa puissance face à des Etats dont la concurrence est de plus en plus féroce ? Si, au début du vingtième siècle, la Grande-Bretagne domine le plus grand empire colonial, le vieil atelier du monde ( ) est malade (Roland Marx) doit faire face à un certain déclin. La Grande-Bretagne : une puissance qui domine le plus vaste empire colonial Si la puissance britannique s'exprime à l'échelle planétaire, se nourrissant d'un impérialisme exalté, son domaine impérial reste toutefois menacé, la fragilisant. [...]

[...] Parallèlement aux Indes, la Grande-Bretagne a su s'imposer sur le continent africain, puisqu'elle contrôle un territoire quasi-continu du Nord au Sud. À l'Ouest, ce sont des domaines de plantations immenses qu'elle gère, tandis que la côte est permet à la flotte britannique de faire escale sur la route des Indes. Enfin, le pays exerce une tutelle sur le Canada, l'Australie, l'Union Sud- Africaine et la Nouvelle-Zélande (la reine étant officiellement chef de ce dernier Etat, qui bénéficie toutefois d'une large autonomie). [...]