Ce texte explique les liens entre deux phénomènes historiques de la civilisation occidentale, de l'Antiquité jusqu'aux temps modernes, et le développement d'une caractéristique essentielle de cette civilisation. Plus précisément, nous démontrons ici comment le grand schisme d'Orient (1054) et les réformes religieuses du 16e siècle ont marqué l'évolution du christianisme.
[...] Conclusion Grand schisme d'Orient et réformes du XVIème siècle interviennent pour des causes différentes en Europe, par le prisme commun cependant de l'interprétation de la religion chrétienne. Leurs conséquences sont cependant proches : elles marquent, outre une scission renouvelée de l'Église, l'exacerbation de rivalités politiques tant entre autorités religieusees qu'entre souverains. Les comprendre nous permet de mieux comprendre comment des évènements parfois conjoncturels et liés à l'équilibre des puissances ont mené à ce qu'aujourd'hui le christianisme se trouve scindé en trois grands ensembles. [...]
[...] Les tentatives répétées, lors des conciles de Lyon (1274) et de Florence (1439) montreront d'ailleurs que plusieurs souverains pontifes comme temporels identifient les conséquences néfastes de ce schisme, sans parvenir à résoudre les antagonismes. II- Les réformes religieuses au XVIème siècle, un schisme de fait tout aussi violent et passionné En comparaison, la division entre le catholicisme et les protestantisme qui intervient au XVIème siècle apparaît initialement avoir eu des causes moins structurelles et plus liées à un contexte spécifique ; à l'époque, l'Europe occidentales sort de périodes de troubles (épidémies . ) questionnant profondément les peuples sur leur rapport à la religion et au salut des âmes. [...]
[...] Devoir - Grand schisme d'Orient et réformes religieuses du 16e siècle Introduction En l'espace de deux millénaires, la religion chrétienne s'est diffusée sur tous les continents, pour compter aujourd'hui près de 2,5 milliards de fidèles, en faisant la religion la plus pratiquée au monde. Son histoire a été marqué par de nombreux moments-clés de son évolution, mais aussi par de nombreuses crises. L'on peut tout naturellement songer à deux évènements qui ont amené à la scission de la religion chrétienne en plusieurs branches, à savoir le Grand schisme d'Orient de 1054 et les réformes du XVIème siècle. [...]
[...] Il faut d'abord comprendre que le schisme est une conséquence de querelles anciennes de déjà plusieurs siècles liées à la lecture de la religion chrétienne, pour lesquelles les patriarches orientaux et la Papauté se sont déjà opposés. La nature du Christ, par exemple, a fait émerger plusieurs interprétations (nestorianisme, monophysisme . ) ; l'usage d'icônes, condamné à Rome mais fondamental en Grèce, a fait également l'objet de débats tendus ; ou encore, le schisme de Photius deux siècles plus tôt, tension vive liée à l'interférence romaine dans le choix des responsables religieux en Orient. [...]
[...] Si certains peuples vont adhérer à cette nouvelle lecture religieuse, notamment dans les contrées relativement éloignées de Rome (Allemagne du Nord . ) les conséquences de la Réforme vont de nouveau être éminemment politiques, alimentant les luttes entre monarques comme les princes allemands face à la couronne impériale Habsbourg, tant par des guerres civiles qu'européennes, toujours très sanglantes, contre les « hérétiques ». Ces guerres de religion qui vont toucher l'Europe vont ainsi contraster fortement avec le brillant essor intellectuel de la Renaissance, tout en en étant une conséquence indirecte ; elles s'achèveront sur une nouvelle division de fait du monde chrétien. [...]
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