Comment définir la gouvernance économique mondiale depuis 1944 ?
Avant même la fin de la guerre, les USA préparent le monde qui vient et vont réorganiser le système économique mondial autour de leur modèle. C'est le « système Bretton Woods ».
Durant la période de la guerre froide, le système mis en place à Bretton Woods va montrer ses limites et conduire à un paradoxe : il ne fonctionne pas mais ses acteurs maintiennent ses institutions en place pour des raisons essentiellement politiques.
A la fin de la guerre froide, le processus de mondialisation reprend une nouvelle vigueur. Le système de gouvernance né à Bretton Woods garde, en apparence, sa cohérence, mais le monde est devenu multipolaire et les logiques nationales vont reprendre le dessus.
[...] Celui-ci est dévalué une seconde fois en 1973 et, en 1976 avec les accords de la Jamaïque, le principe d'une monnaie de référence est officiellement abandonné. Plus grave : dans le contexte de la Guerre Froide, les Etats-Unis n'entendent pas seulement imposer un modèle économique mais aussi idéologique. Avec le « consensus » de Washington, ils imposent un modèle inadapté aux pays pauvres du Sud, en particulier en Amérique Latine où les gouvernements doivent sacrifier leur politique sociale au détriment d'une politique de rigueur budgétaire impitoyable. [...]
[...] La multiplication des crises, en particulier celle de 2008, nous montre bien que cette gouvernance est toujours inachevée. Ses institutions sont incapables de les gérer : le monde est devenu plus complexe et on constate un retour aux priorités nationales. Fini le tête-à-tête entre les vingt-trois signataires du GATT en 1948. Devenu l'OMC depuis 1995, le dernier cycle de négociation engagé en 2001 - le cycle de Doha- associe160 pays qui refusent de sacrifier leurs intérêts nationaux au nom d'une solidarité internationale. [...]
[...] Des institutions sont créées pour favoriser le commerce entre les nations : le FMI, la Banque mondiale. Le dollar devient une monnaie-étalon, la seule qui soit convertible en or sa stabilité en fait une monnaie de référence pour fixer le cours des autres monnaies nationales. Sous l'impulsion des accords Bretton Woods, d'autres institutions sont mises en place pour prendre en charge le commerce international. Parmi elles, le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) qui établit des règles non contraignantes qui doivent être respectées par tous les membres : en particulier la clause de la nation la plus favorisée. [...]
[...] Le débat s'étend à tous les domaines avec un mot d'ordre commun : la gestion de la mondialisation doit être plus transparente et démocratique. A l'issue de ce travail, il semble pertinent de considérer que le système de gouvernance, mis en place à partir des accords de Bretton Woods, n'est plus à défendre aujourd'hui. La question à poser étant maintenant de savoir si un ordre économique mondial est toujours possible, voire souhaitable. Les réponses varient d'un pays à l'autre, mais il faudra réfléchir sur un nouveau modèle, plus horizontal, c'est-à-dire qui associe davantage le simple citoyen à la forme qu'il entend lui donner. [...]
[...] A la fin de la guerre froide, le processus de mondialisation reprend une nouvelle vigueur. Le système de gouvernance né à Bretton Woods garde, en apparence, sa cohérence, mais le monde est devenu multipolaire et les logiques nationales vont reprendre le dessus. En trente ans, le volume des exportations mondiales a été multiplié par soutenu par une nouvelle révolution des transports, après celle de la vapeur au XIXe et du conteneur (1956), la période actuelle connaît le développement de l'Internet qui autorise la financiarisation des économies, mais aussi une nouvelle division internationale du Travail. [...]
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