« L'Irlande est à votre barre, dans l'attente, dans l'espérance, et presque en suppliante ». Ces mots de Gladstone ont été prononcés le 7 juin 1886 dans son discours au Parlement, et nous sont rendus dans le « Parliamentary Debates », dont est extrait ce texte, c'est à dire le compte rendu des débats et des discours ayant eu lieu à la Chambre des Communes, une des deux chambres parlementaires anglaises. A cette époque, William Ewart Gladstone, né à Liverpool en 1809, est à nouveau et pour la troisième fois Premier Ministre depuis les élections de fin 1885. Chef du parti Libéral depuis 1865, il était déjà parvenu au pouvoir entre 1868 et 1874, puis de 1880 à 1885, mais le revirement des Irlandais, traditionnels alliés politiques des Libéraux depuis près de 20 ans avait entraîné sa chute pour quelques mois, avant qu'il ne revienne au gouvernement ...
[...] En effet, tous ne veulent pas que l'Irlande fasse sécession et puisse quitter le Royaume-Uni, même sur la base d'une autonomie. Pour eux, appelés les Unionistes et menés par Joseph Chamberlain, ce traité mettrait un frein à la cohésion de l'Empire colonial anglais, mais ils restent cependant favorables à des avantages en faveur de l'Irlande, sans aller jusqu'à l'autonomie. Ce parti entraîna la défaite du oui et permis aux Unionistes de remporter le scrutin, mais pas d'en finir avec le problème irlandais, plus conséquent que jamais auparavant. [...]
[...] 84) est mauvaise, et que c'est uniquement pour cette raison qu'il prend à cœur de la défendre et de l'aider à obtenir le Home Rule. De ce fait, il précise qu'il ne souhaite pas une remise en cause totale du maintien de l'Empire, mais qu'il tente simplement de rétablir l'injustice faite aux Irlandais et qu'il juge temps de corriger. Enfin, Gladstone soulève un nouveau point en proclamant sa volonté de créer des liens avec l'Irlande, qui seront plus en accord avec les traditions de notre pays (l. [...]
[...] 90-91), perdu dans sa lutte, qu'il sous-entend donc comme illégale, pour dominer l'Irlande. Il tente une nouvelle fois de persuader ses congénères que le maintient forcé de ce pays à l'intérieur du Royaume- Uni serait vain, et que cela ne lui apporterait aucun prestige, mais plutôt un déshonneur à qui elle devrait faire face devant le monde entier. Au contraire, si les députés consentent à affranchir l'Irlande d'une partie de sa tutelle, l'Angleterre s'enlèverait un poids honteux, et paraîtrait alors comme un pays véritablement tolérant. [...]
[...] Il insiste également sur l'importance que leur décision aura sur le futur, comme il l'a déjà insinué préalablement. Comme nous avons pu le voir, ce discours est prononcé dans le but de convaincre un auditoire majoritairement hostile aux convictions de son auteur. Après avoir exposé les revendications des Irlandais, qui bénéficient de sièges aux Communes et sont les portes-paroles d'un mouvement national, il insiste sur le fait que le temps est venu de rétablir la justice en accordant l'autonomie à la nation irlandaise. [...]
[...] 16) à la cause irlandaise. Il faut compter parmi elles les Irlandais eux-mêmes, et leurs partisans en Angleterre même si dans ce dernier cas, cela n'est plus totalement vrai, car les exactions commises par les groupes extrémistes ont entraîné un recul des opinions favorables. Il nous faut dorénavant expliciter ces revendications : l'Irlande désire dans un premier temps le Home Rule, c'est-à-dire l'autonomie pour leur peuple, comme cela est déclaré implicitement par Gladstone aux lignes 17-18. L'Irlande est donc à la merci des Communes, qui vont sceller son sort selon leur vote, et elle attend de savoir ce qu'il adviendra d'elle (l. [...]
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