Clemenceau, Le tigre, 1ère Guerre Mondiale, Georges Clemenceau, Les patrouilles du tigre
« Je fais la guerre ». En mars 1918, Georges Clemenceau, alors président du Conseil français répond violemment à ses opposants socialistes. Cette affirmation du « Je » pose le problème de la personnalisation du pouvoir.
Réalité banale dans les régimes dictatoriaux, organisés autour de la parole et des actes d'un seul homme ou d'un groupe réduit de personnes, elle choque immanquablement ceux qui en France se référent aux valeurs de la démocratie. Cependant, Clemenceau est un farouche républicain. Le contexte particulier peut alors être l'une des explications de cette personnalisation du pouvoir. Le sujet Clemenceau (1841-1929) nous amène à nous interroger sur les relations entre Georges Clemenceau et la IIIe République. En quoi Clemenceau est-il l'un des acteurs républicains majeurs de la IIIe République ?
[...] A la suite d'un ordre du jour favorable au gouvernement rejeté, Clemenceau présenta sa démission. De surcroît, il n'en arrête pas pour autant ses activités journalistiques. Le 6 mai 1913 paraît le premier numéro de L'Homme libre journal qu'il a créé, dans lequel il publie quotidiennement son éditorial. En cette période de vives tensions internationales, Clemenceau y condamne le pacifisme socialiste, qu'il juge irresponsable. Le journal est suspendu du 29 septembre au 7 octobre 1914. Il change alors le titre de son quotidien en L'Homme enchaîné La dictature de Clemenceau ? [...]
[...] Cependant, il personnalise le pouvoir (antidémocratique par un gouvernement restreint, essentiellement composé de ses proches, aussi par une prise de décisions rapide et secrète. Le paradoxe est que Clemenceau fait de réelles entorses aux principes démocratiques (déjà pour le républicain farouche qu'il est), mais aussi il a le soutien de l'opinion publique. (Abandon de la démocratie au nom de la victoire finale Il sortit de l'épreuve nantie d'une grande popularité, tant chez les civils que parmi les poilus. Plus que jamais, son surnom de Tigre fut mérité. [...]
[...] Conclusion Si l'âge a modéré son intransigeance, il faut reconnaître à Clemenceau une fidélité à des principes et à des convictions républicaines. Toute sa vie il fut un farouche républicain, un républicain laïque, défenseur infatigable du droit, de la justice et de la république.Il fut par ailleurs au coeur de la IIIe République participant à son avènement, à son amélioration, mais aussi en la préservant de l'annexion allemande. Clemenceau reste et demeure l'un des grands hommes politiques qui par leurs forces de caractère ont su faire évoluer la République . [...]
[...] Il est important de rappeler que Clemenceau est d'origine protestante, mais ne prend part à aucun culte. Pour lui, la séparation de l'Eglise et de l'Etat est primordiale pour le bon fonctionnement de la République. Tentant de faire le lien entre les insurgés et le gouvernement de Versailles pour sauver la République, il est discrédité Le 8 février 1871, il est élu député de la Seine au sein de la nouvelle Assemblée nationale. Assemblée nationale qui quitte Bordeaux pour Versailles. La France et la République, sont menacées par l'insurrection de Paris. [...]
[...] Il s'impose alors comme le chef incontesté des républicains radicaux militant pour la révision de la Constitution qu'il qualifie de monarchique de 1875, la séparation des Eglises et de l'Etat, et l'amnistie des Communards. Adversaire déterminé des cabinets opportunistes il entame une carrière de tombeur de ministères qui va durer près de dix ans. Surnommé le Tigre orateur hors-norme, sept gouvernements, dont ceux de Gambetta, Ferry et Freycinet, mordirent la poussière devant les assauts de Clemenceau. En parallèle, pour exprimer ses idéaux, Clemenceau fonde aussi plusieurs journaux. [...]
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