"Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas c'est que vous n'avez rien fait". Cette citation illustre parfaitement le caractère bien trempé du "Tigre" également surnommé le "tombeur de ministères". Georges Clemenceau naît en 1841 en Vendée où reçoit une éducation classique et républicaine. Puis, il entreprend des études de médecine durant lesquelles il exerce le métier de journaliste. Lors de l'été 1865, il part pour les Etats–Unis où il enseigne le français et l'équitation. De retour en France en juin 1869, il commence alors sa carrière politique en s'opposant à Napoléon III.
[...] L' affaire Dreyfus va lui permettre de revenir au tout premier plan. Rédacteur en chef du quotidien républicain socialiste l'Aurore depuis 1897, il publie la célèbre lettre ouverte d' Emile Zola au Président de la République qu' il intitule J'accuse ! le 13 janvier 1898. Il devient l' un des leaders du camp dreyfusard, après avoir un temps cru à la culpabilité de Dreyfus, et s'engage dans la défense de Zola et du capitaine israélite. Georges Clemenceau dispose également d' une culture étendue ; il a pour amis de nombreux artistes comme le peintre impressionniste Manet ou le poète Mallarmé. [...]
[...] Il entreprend une importante réforme des polices , revendiquant même le surnom de premier flic de France ».Menant une politique très répressive à l' encontre des syndicats et des grévistes ,il se brouille avec les socialistes et notamment leur chef Jean Jaurès .Son mandat est aussi marqué par le mépris qu' il affiche vis-à-vis de la classe politique ; il déclare ainsi qu' "En politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables."A la suite d' une erreur tactique , il est contraint à la démission le 20 juillet 1909. De 1909 à il se consacre essentiellement à sa carrière journalistique et littéraire B. Sa carrière littéraire Portrait de G. Clémenceau par Manet Clemenceau se retire alors de la vie politique pour une période de neuf ans. Toutefois , il reste un homme public, s'exprimant par la voie du journalisme. Collaborateur du journal La Justice durant 4 ans , il publie chaque jour un article très engagé : il y critique l'exploitation sociale et les inégalités catégorielles. [...]
[...] Quant à la politique étrangère de Clemenceau, ce dernier privilégie l'apaisement et la prudence vis-à-vis de l'Allemagne, notamment sur la question marocaine. Sa politique n'est donc ni anti-allemande ni revancharde. Il n'en oublie pas néanmoins la menace que constitue le pays, et renforce à ce titre la coopération militaire avec le Royaume-Uni. Le 20 juillet 1909, le gouvernement Clemenceau tombe, s'étant aliéné à la fois les socialistes (à cause de la répression) et les forces de droite (opposées à l'impôt sur le revenu). Resté presque 3 ans au pouvoir, le tigre se retire alors. [...]
[...] Clemenceau au pouvoir (1906-1909) A. La répression : un trait marquant de son action Nommé par le Président Loubet Président du Conseil, Clemenceau s'octroie également le ministère de l'Intérieur. Lors de son premier discours à la chambre, il annonce un programme innovant, qui prône des avancées sociales importantes, la création d'un impôt sur le capital ou encore l'abrogation de la loi Falloux. Néanmoins, le contexte économique et social du début de son ministère est difficile. Les ouvriers et petits fonctionnaires doivent en effet faire face à une très forte inflation. [...]
[...] En conséquence il se crée de nombreux ennemis. En 1892, le scandale de Panama marque un frein notable à son ascension politique. Une affaire de corruption autour de la construction du canal, donne à ses adversaires une opportunité de le compromettre. Lié à un des escrocs protagonistes de l' affaire, Cornélius Herz, il est accusé de corruption par ses adversaires politiques. Malgré son blanchiment et le fait qu'aucune preuve n'ait été fournie contre lui , cette affaire lui coûte son siège de député en 1893. [...]
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