Ce dossier rappelle les évènements qui ont conduit à l'un des génocides les plus atroces du XXe siècle ainsi que la question de la responsabilité de l'Etat français dans cette tragédie.
Le Rwanda est un petit pays enclavé au cœur de l'Afrique centrale dans la région des Grands Lacs avec pour voisins l'Ouganda, la République démocratique du Congo, le Burundi et la Tanzanie.
En 1994, il y a plus de quinze ans, un génocide (le crime des crimes) a endeuillé le pays : le Génocide des Tutsis, le dernier du XXe siècle.
Ce génocide a été planifié de longue date et organisé sous les ordres du « Hutu Power », coalition raciste proche du dictateur Juvénal Habyarimana.
Pour son implication active aux côtés des génocidaires, la France, en particulier, porte une forte responsabilité dans ce crime.
Les prémices de ce drame remontent au temps des colonisations du pays.
En effet, les Hutu et les Tutsi n'ont pas toujours été des tribus opposées. Avant la colonisation, il n'y avait qu'une seule ethnie, le peuple des Banyarwanda, partageant la même langue, la même religion, le même territoire et les mêmes coutumes.
Cette ethnie était certes divisée, non pas en tribus, mais en catégories socio-économiques qui ne s'affrontaient pas. Il n'était pas, alors, question de domination ou de pouvoir. Mais en 1930, alors que la colonisation belge dure depuis le début du siècle, les Tutsi sont déclarés « race supérieure ».
Après 1945, une « carte d'immatriculation » est instaurée, mentionnant l'ethnie hutue, tutsie ou Twa, ce qui ne fait qu'accentuer les divisions au sein de la population rwandaise.
[...] Ceci a déclenché d'autres accusations contre La France. Selon le Rwanda, l'armée française aurait eu accès à l'épave de l'avion le soir de l'attentat et aurait emporté la boîte noire de l'appareil ainsi que des débris d'un missile Ainsi face à tout ces propos de par la volonté du Rwanda de traduire en justice une quinzaine de Rwandais vivant en France, du rapport rédigé sous la direction de Jean Mutsinzi démentant radicalement la thèse développée par Jean Louis Bruguière tout en déclenchant d'autres accusations contre la France juste lors de la visite du Ministre Kouchner, que l'on ne sait pas si l'on qualifierait cela d'une coïncidence ou le Rwanda a profité de l'occasion pour susciter cette situation, nous avons constaté que les tensions persistent quant à l'avenir des relations entre les deux pays. [...]
[...] La ministre rwandaise quant à elle a avancé que le Rwanda n'est pas opposé à une commission vérité-réconciliation franco-rwandaise. Aujourd'hui malgré cette coopération ou avancée significative, la question du génocide est loin d'être oubliée ou écartée par le Rwanda par rapport à la France. Ceci s'affirme par l'acte des autorités rwandaises qui ont discrètement rendu public dernièrement , juste durant la visite du ministre Kouchner, un rapport officiel rédigé sous la direction de Jean Mutsinzi ancien président de la Cour suprême du Rwanda démentant radicalement la thèse développée par le juge français Jean Louis Bruguière qui attribuait au président Kagamé, la responsabilité de l'attentat contre l'avion du président Habyarimana considéré comme l'événement déclencheur du génocide des Tutsis en 1994. [...]
[...] Néanmoins, un important massacre a eu lieu à Bigogwe en janvier 1993 où est installé un camp des DAMI (Détachement d'Assistance Militaire et d'Instruction). Les soldats rwandais formés ont une vision d'exterminer. En effet, la collaboration entre les chefs militaires français et les extrémistes rwandais a donc permis l'approvisionnement d'armes livrées jusqu'à l'aéroport de Goma au Zaïre (actuellement République Démocratique du Congo), sous contrôle direct des Français pendant l'opération Turquoise, après avoir été tenu par leurs alliés des forces zaïroises. C'est ainsi que les armes ont été ensuite acheminées aux FAR, les Forces Armées Rwandaises, organisatrices des massacres. [...]
[...] Les Allemands sont les déclencheurs de la tragédie qui surviendra un siècle plus tard. Lors de la Première Guerre Mondiale, ce sont les Belges ayant les mêmes préjugés que les Allemands qui leur reprennent le Rwanda. Ils s'appuient donc eux aussi sur les Tutsi et imposent aux deux ethnies d'inscrire leur appartenance sur leur carte d'identité, ce qui renforcera les sentiments de différences entre les Tutsis et les Hutus. La colère des Hutus se cessera d'augmenter car seuls les Tutsis sont privilégiés notamment par l'éducation. [...]
[...] Un Génocide Obscur Le temps des Colonies : déclenchement des hostilités Le Rwanda est colonisé par les Allemands en 1898. Les Colons s'appuient alors sur les Tutsis, pourtant moins nombreux déjà au pouvoir. Ils y ajoutent une raison idéologique ; les Hutus sont les descendants des Bantous. Ils sont plus noirs et plus trapus ce qui pour les Allemands et un signe de race inférieure. Les Tutsis sont plus clairs de peau et seraient métissés avec des blancs, ils sont plus grands et leurs traits sont plus fins, ce qui pour les Allemands est un signe de race supérieure. [...]
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