Si le Rwanda mérite de nos jours une attention particulière dans le monde académique et politique, ce n'est pas par le niveau de son développement économique, qui dans les années 70 lui a valu le nom de "la Suisse de l'Afrique". Malheureusement l'intérêt qu'on y porte est dû au fait que c'est le pays où le dernier génocide du XXe siècle a été commis. Entre le 6 avril et le 11 juillet 1994, dans un intervalle de temps d'à peine 100 jours, on calcule qu'au moins 500 000 personnes sont mortes, peut-être un million, majoritairement des tutsis.
Un événement d'une telle magnitude a, sans doute, des racines profondes, dont la compréhension requiert d'étendre l'analyse jusqu'à des dates antérieures. Mais jusqu'où remonter dans le temps? Peut-être jusqu'au XVe siècle, où l'on croit que sont arrivés les premiers Tutsis en provenance des rives du Nil? Suffirait-il de reculer jusqu'à 1897, lors du début de la domination coloniale allemande; ou bien jusqu'à 1919, lors du début de la colonisation belge? L'ampleur de ce travail nous empêche de le faire. Cependant nous mettrons en valeur deux faits de l'étape coloniale qui contribuèrent à intensifier de façon extrême les différences ethniques entre les Tutsis et les Hutus; puisqu'ils sont toujours pertinents et sont à la base du conflit qui vida le pays de son sang dans les années 90.
Comment a pris forme, progressivement, le contexte propice pour ce déchirement ethnique entre les populations civiles ? Quels étaient, derrière le conflit ethnique, les enjeux politiques et économiques implicites mais incontestables ?
On se limitera fondamentalement au court espace de temps qui a lieu entre l'invasion des troupes du FPR et la fin de la guerre, en analysant les dynamiques du conflit à niveau régional puis à niveau mondial. Nous finirons avec un bref bilan des transitions de régimes africains à la suite des initiatives occidentales.
[...] Disponible à http://nuit.rwandaise.free.fr Gouteux, J.P. (2005b): racines du génocide'. Golias, nº 101, mars- avril, pp. 4-9. Gouteux, J.P. (2007): Génocide sans importance'. Actualisé par Jacques Morel. Disponible à http://nuit.rwandaise.free.fr Guillou, B. (2005) : ‘Crimes de masse et responsabilité individuelle. Les juridictions gacaca au Rwanda'. [...]
[...] Le Monde Diplomatique, Novembre. Zomersztajn, M. (2003) ‘Analyse du processus de gestation du génocide des juifs et des Tutsi'. Dans ‘Regards', Revue Juive de Belgique. http://www.cclj.be/regards Même si les massacres collectifs ont été constants dans l'histoire moderne du Rwanda, à partir de l'invasion du FPR ils ont lieu fréquemment. On considère le 6 avril, jour de l'assassinat du Président Habyarimana et de son homologue au Burundi Cyprien Ntamira, le début brutal du génocide. Les auteurs du magnicide n'ont pas été déterminés. [...]
[...] (2003) : ‘L'essentiel de la jurisprudence du TPIR depuis sa création jusqu'à septembre 2002'. Actualité et Droit International, février 2003. http://www.ridi.org/adi. African Comission on Human and Peoples Rights (ACHPR) (2005) : ‘Huitième rapport périodique du Rwanda à la Commission Africaine des droits de l´homme et des peuples'. Disponible à http://www.achpr.org/ Amnistie International (2007): ‘Rapport annuel sur Rwanda'. http://www.amnesty.org/fr/region/africa/central-africa/rwanda Assemblée nationale de France (1998): ‘Rapport d'information sur les opérations militaires menées par la France, d'autres pays et l'ONU au Rwanda entre 1990 et 1994'. [...]
[...] El País, Domingo 4-4-2004. Chrétien, J.P. (1992): défi de l'intégrisme ethnique dans l'historiographie africaniste'. Politique Africaine, nº 46, pp. 71-83. Chrétien, J.P. (1994) : ‘Rwanda : la responsabilité de la France'. Politique Africaine, nº 54, pp. 2-6 Chrétien, J.P., dir. (2002) : ‘Rwanda : les médias du génocide'. [...]
[...] L'interaction entre ces deux facteurs doit se chercher dans le caractère incertain et inachevé de la plupart des transitions politiques mises en place (R. Otayek, dans La longue marche vers la démocratie en Afrique Si l'exemple le plus impactant est celui du Rwanda, qui culmine dans le massacre massif de civils, il est loin d'être le seul. Ces mêmes dynamiques du conflit sont clairement observables dans un état comme la Côte d'Ivoire où l'instrumentalisation des clivages ethniques après la mort du bélier par les élites politiques pose encore problème de nos jours (l'ivoirité doit sa naissance à Henri Konan-Bédié mais sera aussi utile à Laurent Gbagbo). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture