Au lendemain de la Grande Guerre, la démocratie libérale semble l'emporter partout en Europe, à l'exception de la Russie devenue communiste et qui applique la dictature du prolétariat et le modèle du parti unique, le Parti communiste en l'occurrence. Cependant, le parti fasciste en Italie dirigé par Mussolini puis le parti nazi en Allemagne dirigé par Hitler prennent le pouvoir et instaurent des régimes qui affirment la négation de tous les principes de l'État de droit. Ces régimes sont différents des simples dictatures, ils entendent contrôler tous les domaines de la société et imposer leur autorité par la terreur.
[...] Pour cela, il s'appuie sur les Faisceaux (fasci) italiens de combats : organisés sur un mode militaire, ils s'attaquent aux syndicats et aux partis de gauche. Il reçoit alors le soutien d'une partie des Italiens (notamment des grands propriétaires et des industriels) qui reprochent au gouvernement son inaction. Les squadristi (Chemises noires, membres des squadres, des escouades), milice paramilitaire (escadrons de miliciens armés) et bras armé du Parti fasciste, mènent une politique de terreur à l'égard des opposants et notamment des communistes. [...]
[...] Les crises ont joué un rôle déterminant : crise d'après guerre en Italie et surtout effets de la grande dépression en Allemagne qui donne alors sa au nazisme. Enfin la crainte de révolutions communistes sur l'exemple de la révolution d'octobre en Russie, a assuré le ralliement des conservateurs, des classes moyennes et des classes dominantes aux partis d'extrême droite. [...]
[...] Conclusion : Les régimes totalitaires sont apparus dans des pays où la démocratie n'avait jamais existé ou était récente et très fragile. Ils se développent pendant ou après la Grande Guerre qui est pour certains historiens un facteur essentiel pour comprendre l'avènement de ces régimes. La brutalisation des comportements, l'ensauvagèrent des soldats, les multiples traumatismes ont donné naissance à une culture de guerre que certains groupes exaltent. La guerre a totalement désorganisé et déstabilisé la Russie tsariste, elle a déçu l'Italie pourtant di côté des vainqueurs et elle a humilié l'Allemagne. [...]
[...] Les socialistes révolutionnaires fondent le Parti communiste allemand (KPD) en décembre 1918 et cherchent à déclencher une révolution sur le modèle bolchevique. Le gouvernement social-démocrate décide alors de mater l'insurrection. À Berlin, l'armée aidée des corps francs (volontaires) attaque les barricades des spartakistes dans de violents et sanglants combats de rue, c'est la semaine sanglante (6-13 janvier 1919). Cette guerre civile fait plus de 1200 morts, Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht sont assassinés dans leur prison. ( Le sang versé divise durablement le mouvement socialiste et ouvrier. [...]
[...] Dans plusieurs villes, des marins, des soldats, des ouvriers fondent des conseils ouvriers (qui ne sont pas contrôlés par les communistes). Le 9 novembre 1918 alors que l'Allemagne subit l'offensive alliée, l'aggravation de la situation insurrectionnelle conduit l'empereur Guillaume II à l'abdication qui marque la fin du second Reich. Le même jour la République est proclamée au palais du Reichstag à Berlin et le social-démocrate Ebert (SPD) devient chancelier. Le 11 novembre, la République signe l'armistice qui met un terme à la Grande Guerre et consacre la défaite de l'Allemagne. [...]
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