Le gaullisme de 1945 à 1969

Résumé du document

Il est difficile de définir véritablement le gaullisme. Plus qu'une doctrine politique, une philosophie, ou un parti, il s'agit avant tout de la pensée et de l'action d'un homme, Charles de Gaulle. Le Gaullisme est un terme qui ne plaisait guère au Général : ce nom a été donné par l'entourage de De Gaulle, qui partageait les mêmes idéaux que le Général.

Ce dernier ne s'est jamais soucié de formuler en termes doctrinaux ses vues et ses attitudes politiques, adaptant les modalités de son action selon les circonstances, en ne gardant d'intangibles que quelques principes fixant des buts à atteindre. Un des traits frappants du gaullisme est précisément de constituer un phénomène multidimensionnel, échappant à la rigueur des définitions. On peut cependant retenir une idée majeure : la volonté d'exalter la grandeur de la nation France, par la mise en place d'un Etat fort et efficace.

Nous nous proposons d'étudier le gaullisme de 1940 à 1969. En quoi est-il particulier ? Quelle est son évolution, de sa création à la disparition de son fondateur de la scène politique ? De l'appel du 18 juin à 1969, le Gaullisme a connu une évolution indéniable, quelles en ont été ses caractéristiques, sur les plans économique, social et politique ?

Extraits

[...] Le gaullisme naît le 18 juin 1940, par un acte d'indiscipline patriotique. Charles de Gaulle, ancien sous-secrétaire d'Etat à la Guerre, lance de Londres un appel à la désobéissance et à la poursuite de la guerre aux côtés des Britanniques. Il refuse en effet l'armistice que s'apprête à signer le maréchal Pétain, et se propose d'organiser à Londres le rassemblement des Français décidés à continuer la lutte contre l'Allemagne nazie. Des différents discours prononcés à la BBC par le général de Gaulle, trois thèmes majeurs émergent, au nom desquels il entend poursuivre son action. [...]

[...] Dès lors, le général peut s'engager dans la formation de l'Etat gaulliste L'évolution progressive vers un pouvoir gouvernemental. Le gaullisme politique évolue progressivement vers un pouvoir gouvernemental. Déjà, le 27 octobre 1940, le général de Gaulle institue un Conseil de défense de l'Empire, arguant du fait qu'il exerce la souveraineté française sur les territoires coloniaux. Il franchit un nouveau pas le 24 septembre 1941, en créant un Comité national français ayant tous les caractères d'un gouvernement provisoire, qu'il fait paraître comme représentant la France entière. [...]

[...] La tentative électorale de l'Union gaulliste échoue piteusement. C'est échec est du par l'hostilité déclarée aux partis, qui a rendu difficile la constitution de listes d'union que les grands partis n'a aucune raison d'accepter. Au total listes ont le soutien de l'Union gaulliste dont vingt apparaissent comme des listes clairement liées à cette formation et 18 autres conduites essentiellement par des radicalisant ; et quelques unes par des modérés. Bernard Lachaise situe l'audience de l'Union gaulliste entre 1,8 et des suffrages exprimés et les élus entre 6 et 14. [...]

[...] La victoire du gaullisme est donc totale sur le plan institutionnel et sur le plan politique. B. La recherche de la grandeur de la France ? 1. L'indépendance française voulue par le Gaullisme Le Général est résolu à redonner à la France son indépendance, en acceptant d'une part un partenariat avec les États-Unis, d'un autre côté il se débarrase de toute subordination à leur égard. De plus, il décide entre 1959 et 1966, le retrait des troupes françaises de son organisation militaire intégrée et l'évacuation des bases américaines en France. [...]

[...] Un Gaullisme social ? Bibliographie - BERSTEIN Serge, Histoire du gaullisme, Paris, Perrin - BERSTEIN Serge, Le gaullisme, un courant politique à l'épreuve de l'histoire, Paris, La documentation française - PETITFILS Jean-Christian, Le gaullisme, Paris, PUF - TOUCHARD Jean, Le gaullisme : 1940-1969, Paris, Editions du Seuil Introduction Il est difficile de définir véritablement le gaullisme. Plus qu'une doctrine politique, une philosophie, ou un parti, il s'agit avant tout de la pensée et de l'action d'un homme, Charles de Gaulle. [...]