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Le gaullisme n'est pas uniquement une doctrine associée à la seule figure politique de Charles de Gaulle : même si on se réfère au personnage charismatique, les courants sont variés : on parle plutôt des gaullismes. Le gaullisme s'inscrit dans l'héritage bonapartiste de Napoléon III : le chef est nécessaire pour prendre des décisions légitimes et doit incarner la démocratie. En conséquence, la France doit en permanence être unifiée par un chef, et les institutions politiques, économiques et sociales doivent être adéquates pour éviter les luttes internes.
[...] Comment le gaullisme, apparu avec une légitimité historique de la résistance va peu à peu évoluer pour s'estomper au sein de la cinquième République ? I. Le gaullisme Charles de Gaulle annonce le gaullisme en tant que tendance qui unifie les résistants et reprend le récit national, cependant son affirmation au niveau politique présente plus de difficultés à s'affirmer concrètement. Enfin, l'influence libérale pose la question de la pérennité du gaullisme. Face au gouvernement de Vichy alors en place depuis la fin de la République le 10 juillet 1940, Charles de Gaulle passe son appel du 18 juin 1940. [...]
[...] En tant que Premier ministre, Jacques Chirac tente d'imposer une dyarchie, contre les piliers du gaullisme. Il est un acteur majeur de toutes les cohabitations : il s'impose face à Mitterrand en politique intérieure, et doit accepter la prise élective du pouvoir par la gauche et le gouvernement Jospin de 1997. Lors de l'appel de Cochin en 1978, la rupture s'aggrave : il lance un appel dans l'optique des élections européennes. Il affirme que la politique européenne de Valery Giscard d'Estaing est antinationale et que l'UDF est le parti de l'étranger. [...]
[...] On assiste à 3 âges du gaullisme : le gaullisme de la résistance qui se caractérise par un ralliement à la culture républicaine ; le gaullisme d'opposition qui s'affirme lors du discours de Bayeux, de la création du RPF ; enfin le gaullisme au pouvoir. Le gaullisme reprend les principes de la souveraineté nationale et les droits de l'homme du modèle républicain. On intègre également la notion de la grandeur de la nation. Pour la première fois, on concilie la République et le pouvoir fort soutenu par la classe moyenne salariée. Cependant, la cohabitation de l'Europe politique pose le problème de l'identité et de la pérennité de cette culture. [...]
[...] Le nationalisme gaulliste se ressent dans le développement de la force de frappe nucléaire et dans la construction européenne contre l'impérialisme américain. En définitive, de Gaulle a réussi à imposer sa pensée politique lors de ses mandats, et la tendance gaulliste continue à s'enraciner dans lors de la présidence de Pompidou. III. La fin du gaullisme Charles de Gaulle démissionne en 1969 et meurt en 1970. Son successeur, Georges Pompidou remporte les élections présidentielles de juin 1969, et dément les prévisions de l'effondrement du gaullisme à la disparition de son chef. [...]
[...] La question de grandeur sur la scène internationale est un souci majeur : un vaste programme de concentration industrielle est mis en place. S'ajoute à cela l'acceptation de l'entrée du Royaume-Uni dans le marché commun pour s'imposer face à la montée en puissance économique de la RFA. Pompidou enracine donc la culture politique gaulliste dans le paysage politique français. Cependant, lorsque Jacques Chirac accède au poste de Premier ministre, l'image du gaullisme semble se brouiller peu à peu. Jacques Chirac, en tant que Premier ministre s'empare du parti gaulliste, et suscite par la même occasion de vives oppositions internes. [...]
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