Malgré les protestations de Jaurès contre le déclenchement de la première Guerre Mondiale, la gauche a accepté de participer à l'Union Sacrée pour la défense du pays. Le gouvernement français prévoyait jusqu'à 10% de désertions, elles n'ont finalement concerné que 0,5% des hommes mobilisés. Néanmoins, à l'issue des combats, ce consensus éclate, et, au sein même de la gauche, les divisions se font plus importantes, certains souhaitant appliquer à la France les principes du régime soviétique naissant – alors jugés dangereux par une majorité de la population.
Dès lors, comment ces différents mouvements vont-ils s'unir et remettre en cause leurs idéologies afin de parvenir à l'exercice du pouvoir ?
S'il apparaît que la gauche française n'a rien d'un bloc monolithique, l'union des différents mouvements qui la composent lui permet à plusieurs reprises de parvenir au pouvoir. Toutefois, son exercice nécessite un certain abandon de l'idéologie initialement défendue, si bien qu'aujourd'hui, nombreux sont ceux qui ne parviennent plus à différencier la gauche de la droite.
[...] L'union de la gauche la rend donc plus forte. Victorieuse, elle promet de changer la vie Mais en scrutant l'idéal elle risque bien de se heurter au réel comme le regrettait déjà Edouard Herriot en analysant l'échec du cartel des gauches. * * * La gauche découvre cruellement que l'exercice du pouvoir entraîne un certain abandon de l'idéologie initialement défendue. Ce constat amer, tous les dirigeants de gauche du siècle le font : Edouard Herriot, d'abord, qui se heurte à des difficultés financières importantes et à l'opposition d'un mur d'argent - c'est à dire à la fuite des capitaux à l'étranger. [...]
[...] C'est ainsi que, par peur du bolchevisme, beaucoup déclarent en 1936 : Plutôt Hitler que Blum Le PCF est donc longtemps marginalisé. Il est exclu du gouvernement pendant la durée de la guerre froide et n'y revient qu'en 1981. Toutefois cette division entre le PCF et la SFIO n'est pas la seule qui fracture la gauche française. Il existe d'autres divisions au sein même des grandes familles révolutionnaire et réformiste. Dans les années 1960 et 1970, le PCF doit ainsi faire face à la montée des groupuscules gauchistes LCR, maoïstes, trotskistes . - qui le dépassent progressivement. [...]
[...] La gauche en France depuis 1920 Malgré les protestations de Jaurès contre le déclenchement de la première guerre mondiale, la gauche à accepter de participer à l'union sacrée pour la défense du pays. Le gouvernement français prévoyait jusqu'à 10% de désertions, elles n'ont finalement concerné que des hommes mobilisés. Néanmoins, à l'issue des combats, ce consensus éclate, et, au sein même de la gauche, les divisions se font plus importantes, certains souhaitant appliquer à la France les principes du régime soviétique naissant alors jugés dangereux par une majorité de la population. [...]
[...] La rénovation idéologique du parti est désormais reconnue par tous comme nécessaire et urgente pour faire face à une droite qui est parvenue à lui subtiliser le thème et l'image traditionnels du progrès * * * On aurait pu voir naïvement la gauche française comme un bloc monolithique. Elle ne ressemble pas à cela. Elle est au contraire faîte de débats et de divisions, de multiples partis, de tendances, de courants et de groupuscules ; comme l'a révélé la crise de mai 1968. Ces divisions ne sont pas une fatalité. Face à l'adversité, elles ont parfois été dépassées, ce qui a permis l'accession au pouvoir, dont l'exercice se révèle toutefois difficile. [...]
[...] Mitterrand comparait son arrivée à la présidence à la lumière succédant à la nuit Or, pour beaucoup, l'avenir semble sombre, y compris au sein de la gauche, toujours en recherche d'un véritable projet et d'une nouvelle cohérence idéologique après le séisme des élections présidentielles de 2002 et l'échec de celles de 2007. La crise morale semble importante et les questions sont multiples. Dans un contexte d'européanisation et de mondialisation, comment la gauche doit elle se positionner ? Il s'agit là d'une interrogation qui semble ne pas encore avoir trouvé de réponse. On peut gager que les succès futurs de la gauche dépendent de sa capacité à fournir à cette question cruciale une réponse unie, précise, pragmatique, ambitieuse et crédible. [...]
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